1. Donald Trump souhaite que Kiev accepte son plan avant le 27 novembre

Donald Trump a estimé vendredi 21 novembre dans une interview que le 27 novembre, jour de la fête de Thanksgiving, était une date butoir « adéquate » pour un feu vert de l’Ukraine au plan américain de règlement du conflit.

« J’ai eu beaucoup de dates butoirs et quand les choses vont bien, la tendance est de repousser les dates butoirs. Mais jeudi est, nous pensons, un moment adéquat », a dit le président américain sur Fox News Radio.

Donald Trump a jugé que si les combats continuaient, les Ukrainiens allaient de toute façon « perdre en peu de temps » les territoires qu’ils devraient, si ce plan était validé, céder à la Russie.

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« Ils ont été très courageux », a-t-il lancé à propos des combattants ukrainiens.

  1. Un plan qui peut « servir de base à un règlement définitif » du conflit, selon Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine a estimé vendredi que le plan américain peut « servir de base à un règlement définitif » de la guerre, menaçant de conquérir plus de territoire si Kiev venait à le rejeter.

« Il peut servir de base à un règlement pacifique définitif, mais ce plan n’est pas discuté avec nous de manière concrète », a déclaré Vladimir Poutine lors d’une réunion gouvernementale retransmise à la télévision. « Nous sommes prêts à mener des négociations pacifiques et à résoudre les problèmes par des moyens pacifiques. Cependant, cela nécessite bien sûr une discussion approfondie de tous les détails du plan proposé. Nous y sommes prêts ».

Selon lui, ce plan n’a été évoqué entre Moscou et Washington que « dans les grandes lignes », les Américains ayant demandé aux Russes de « faire certains compromis, de faire preuve de souplesse ».

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« L’Ukraine et ses alliés européens se bercent encore d’illusions et rêvent d’infliger une défaite stratégique à la Russie sur le champ de bataille », a poursuivi Vladimir Poutine, assurant que Moscou était prête, en cas de refus, à atteindre ses objectifs « par les armes, dans le cadre d’une lutte armée ».

  1. Les dirigeants européens préparent une « contre-proposition » avec l’Ukraine

Face à l’ultimatum américain, Volodymyr Zelensky a reçu vendredi le soutien renouvelé des Européens, tenus à l’écart. Les 27 et le Royaume-Uni tentaient de faire front commun face à ce nouveau camouflet diplomatique, refusant d’endosser la « capitulation » inscrite entre les lignes du plan, mais les réactions se sont succédé en ordre dispersé.

À l’initiative, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer se sont entretenus par téléphone avec le président ukrainien d’une « contre-proposition » au plan américain, selon les mots de Volodymyr Zelensky.

Les trois dirigeants ont réitéré leur volonté d' »une paix juste et durable » et « réaffirmé que toutes les décisions ayant des implications pour les intérêts de l’Europe et de l’Otan nécessitent le soutien conjoint et le consensus des partenaires européens et des alliés de l’Otan respectivement », selon un communiqué de la présidence française.

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  1. Pour Ursula von der Leyen, « rien ne doit être décidé sur l’Ukraine sans l’Ukraine »

« Rien ne doit être décidé sur l’Ukraine sans l’Ukraine », a martelé vendredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen après un appel avec Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a affirmé « avoir informé » la cheffe de l’exécutif européen et le président du Conseil Antonio Costa du plan de Trump.

« En ce qui concerne les prochaines étapes, les dirigeants européens se réuniront demain (samedi) » en marge du G20 en Afrique du Sud, puis en Angola, où se tiendra prochainement un sommet Union européenne-Union africaine, a commenté sur X Ursula von der Leyen.

Le président ukrainien s’est également entretenu vendredi avec le chef de l’Otan Mark Rutte. « Ils sont convenus de rester en contact étroit tandis que nous travaillons tous à mettre fin à l’effusion de sang et à la destruction », a indiqué un responsable de l’Alliance à l’AFP, sans donner davantage de détails.

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  1. Toute « solution de paix » doit respecter l' »intégrité territoriale » de l’Ukraine, selon Antonio Guterres

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a prévenu vendredi que toute « solution de paix » pour l’Ukraine devrait respecter son « intégrité territoriale », à la veille d’une réunion du G20 à Johannesburg.

Interrogé lors d’une conférence de presse à Johannesburg, il a souligné que celui-ci « n’a jamais été présenté formellement par les États-Unis ou tout autre entité ».

Mais un plan de paix devrait respecter la charte de l’Onu et la loi internationale, a-t-il ajouté. « Une solution de paix pour l’Ukraine en ligne avec ces principes respecterait aussi les résolutions de l’assemblée générale (de l’ONU) qui indique clairement que l’intégrité territoriale de l’Ukraine, et en général autour du monde l’intégrité territoriale des Etats, doit être respectée », a-t-il insisté.

Avec AFP et Reuters