RÉCIT – À quatre mois des élections municipales, le narcotrafic, étonnement peu présent jusqu’alors dans la campagne marseillaise, est venu percuter le débat avec l’assassinat de Mehdi Kessaci, dont le frère Amine est connu pour son engagement politique et contre le trafic de drogue.
La date était cochée dans les agendas des militants locaux depuis plusieurs semaines. Ce vendredi, la candidate aux municipales Martine Vassal devait officiellement sceller son accord avec le parti d’Édouard Philippe, Horizons, dans un restaurant du 4e arrondissement de Marseille, au côté du responsable local du parti, Bruno Gilles, et accessoirement son adversaire aux municipales de 2020 avec lequel elle s’est réconciliée.
Mais ce mercredi, l’équipe de campagne de Martine Vassal a annoncé l’annulation de cet événement militant, ainsi que de toutes les «opérations de boitage, tractage et affichage de campagne.» La raison ? «Par respect pour la famille de Mehdi Kessaci et étant donné le contexte sensible». Une semaine après le meurtre du frère d’Amine Kessaci, et alors qu’est organisé ce samedi un rassemblement à la mémoire du jeune homme, l’onde de choc est bien réelle. Il faut dire que la piste avancée par les autorités d’un «crime d’intimidation» constitue un tournant aussi inédit…
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