Le choc entre la France et
l’Australie aura une saveur particulière pour Matt Giteau, ancienne
gloire du rugby australien et du RC Toulon, où il a fait honneur à
la culture locale.
Si les Bleus n’ont pas brillé depuis le début des tests de
novembre, l’Australie a, elle, touché le fond, enchaînant trois
défaites en trois rencontres, respectivement face à l’Angleterre,
l’Italie et l’Irlande. Les Wallabies tenteront de redresser la
barre au Stade de France mais de l’aveu de Matt Giteau, ancien demi
d’ouverture de l’Australie, la tâche s’annonce rude.
« La France est une équipe incroyable, surtout à la
maison, a-t-il récemment confié dans les colonnes de L’Equipe.
C’est toujours différent quand tu joues ici, au Stade de France, la
foule, le bruit… J’adore cet environnement. L’hymne a
cappella, repris par tout le stade, plongé dans l’obscurité… Vous
avez le sens du spectacle ! Et c’est une bonne expérience à
prendre pour les jeunes Australiens, qui auront une autre forme de
pression à gérer dans deux ans. »
« La plupart des joueurs de l’équipe de France font
partie des meilleurs du monde à leur poste. Ntamack est un vrai
créateur de jeu, a-t-il poursuivi. Dans les grands
moments, certains s’éteignent. Lui, il s’allume. C’est un joueur
décisif, comme peut l’être aussi Ramos. Lui, il me fait penser à
Federer dans sa manière de jouer son jeu en totale relaxation. Il
est fluide dans ses mouvements, ne panique jamais. On a presque
l’impression qu’il s’en fout. Mais évidemment, ce n’est qu’une
impression visuelle. »
Le sale coup de Frédéric Michalak
Matt Giteau connaît très bien la France. Il a en effet passé six
saisons au RC Toulon. Avec à la clé trois titres de champion
d’Europe (2013, 2014, 2015) et un sacre en Top 14. L’ancien
international australien a également eu le temps de découvrir les
coutumes locales, bien aidé par ses coéquipiers au premier rang
desquels Frédéric Michalak. Quelques jours seulement après son
arrivée dans l’Hexagone, le natif de Sydney en a ainsi été quitte
pour découvrir le pastis par les soins de l’ancien Toulousain.
« Fred m’a servi cette boisson. Il ma dit, tu vas voir,
c’est bon. Au bout de 3 verres, j’étais mort. C’était horrible. Je
n’aime pas ça. Je n’en ai plus jamais
rebu », avait-il raconté lors d’un live sur la
chaîne Twitch du Rugby Club Toulonnais. Et le pastis n’est pas la
seule boisson française avec laquelle l’ancien Wallaby a du mal. En
témoignent ses propos sur le vin. « En France, je
trouve le vin bizarre, surtout quand il est trop rouge. Pour moi,
c’est dégueulasse », avait-il enchaîné.
Pour autant, l’ancien ouvreur garde de (très) bons souvenirs de
son passage dans l’Hexagone. « je dois tellement au RCT et
au rugby français parce que j’ai retrouvé mon amour pour le jeu
là-bas. J’ai gagné tellement de titres à Toulon, deux de mes trois
enfants sont nés là-bas…, avait-il expliqué auprès du Midi
Olympique. Cela m’a également permis d’atteindre les 100 sélections
avec l’Australie parce que je faisais partie d’une équipe
merveilleuse. »