En quittant le Sud pour tenter sa chance à Paris, Alexandra Lamy s’est retrouvée confrontée à un véritable défi pour mener sa carrière d’actrice. Un passage obligé, exigeant et parfois déstabilisant, qu’elle évoque aujourd’hui avec sincérité, entre rires, souvenirs et fidélité à ses racines.
Née le 14 octobre 1971 à Villecresnes, Alexandra Lamy commence sa vie dans le Val-de-Marne avant de grandir dans le sud, plus précisément dans le Gard. C’est d’ailleurs là, à Anduze, qu’elle avait choisi d’épouser Jean Dujardin en 2009. En pleine promotion du film Jean Valjean réalisé par Eric Besnard, dans lequel elle incarne Magloire, la mère de Chloé Jouannet confie avoir éprouvé de grandes difficultés à perdre son accent lorsqu’elle est arrivée à Paris. Une nécessité absolue, selon la comédienne de 54 ans, qui estime qu’elle n’aurait pas pu exercer son métier avec un accent à couper au couteau.
« Le plus dur ça a été de perdre un accent. Moi j’avais un accent du Sud mais horrible. Horrible, mais horrible ! », raconte la sœur d’Audrey Lamy face aux journalistes de On Time Officiel. « C’était joli non il était pas horrible », tente de la rassurer Isabelle Carré, qui prête ses traits à Baptistine dans Jean Valjean. « Oui mais quand t’arrives à Paris et que tu veux faire du théâtre, tu peux pas faire du Shakespeare, tu vois, en parlant comme ça quoi, c’est un peu compliqué », s’amuse l’ancienne compagne de Thomas Jouannet.
Alexandra Lamy : un accent du Sud difficile à apprivoiser
Celle qui s’est installée un temps à Londres avec sa fille après sa rupture avec Jean Dujardin raconte avoir même trouvé des stratagèmes pour masquer cet accent qu’elle n’arrivait pas à effacer sur certains sons. « Et donc j’avais des trucs où même parfois les gens ne me comprenaient pas. “Je veux bien du pain”, Pardon ? Du pain ? », dit-elle, en imitant son accent du Sud d’autrefois. « Et donc il y avait des trucs où je faisais hyper attention, tout ce qui était en “en”. Donc j’évitais de dire on se retrouve maintenant. Maintenant c’était l’enfer. Donc on se retrouve tout de suite. Je devais changer les petits mots pour éviter qu’on m’entende. C’était le plus dur, c’était d’enlever un accent, c’est très dur d’enlever un accent. C’est long, c’est long, mais on était au conservatoire et on ne faisait pas passer une phrase sans qu’on l’ait quoi et c’est dur », conclut-elle.
Reste que, malgré son parcours, Alexandra Lamy demeure profondément attachée à sa région d’enfance, où elle possède toujours une maison. « Dans les Cévennes, où j’habite, c’est magnifique. On peut y voir des rivières transparentes, des rochers blancs merveilleux, de pleines forêts… », confiait-elle à Féminin Psycho. « J’aime me ressourcer dans les Cévennes, dans ma maison, j’en profite pour faire un peu de sport », déclarait-elle également à Santé Magazine.
Une demeure qui offre une vue imprenable sur le pic Saint-Loup, majestueuse montagne de 658 mètres d’altitude, située à une vingtaine de kilomètres au nord de Montpellier.
Article original sur Purepeople