Tim Merlier, interrogé par Domestique, entame la nouvelle saison au sommet de sa forme, mais avec une inquiétude croissante face à l’évolution du cyclisme moderne. Alors que les parcours deviennent toujours plus exigeants et que les opportunités se réduisent pour les sprinteurs, il s’interroge sur la place laissée aux profils explosifs comme le sien. Le coureur de la Soudal Quick-Step pointe notamment le Tour de France 2026 et les Championnats du Monde 2028 d’Abou Dhabi, où la construction d’une montagne artificielle pourrait favoriser les grimpeurs.
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Un Tour de France toujours plus dur : “Est-ce que tout ça est vraiment nécessaire ?”
Merlier refuse de se considérer comme le meilleur sprinteur du monde, rappelant que « les compteurs se remettent toujours à zéro en janvier ». Mais l’évolution des parcours le préoccupe. À propos du Tour 2026, il se montre sceptique. « Six sprints sur le papier. Mais je veux voir si ce sera vraiment le cas. Est-ce que tout ça est vraiment nécessaire ? » Le Belge regrette une tendance qui réduit les opportunités des sprinteurs : « Il y a un push pour moins de sprints et plus de spectacle. Mais ça ne doit pas être plus difficile pour être beau. »
Des Mondiaux 2028 incertains : “Je crains que ma génération n’ait jamais sa vraie chance”
La crainte la plus profonde de Merlier concerne l’avenir de son profil dans le cyclisme moderne. « Chaque génération de sprinteurs devrait avoir au moins une vraie chance au mondial. Je crains que ce ne soit jamais mon cas. » L’éventuelle montée artificielle des Mondiaux d’Abou Dhabi nourrit son doute. « Ils sont en train de la construire, je la vois grandir chaque année. » Malgré ces inquiétudes, il se dit motivé par le renforcement de son équipe. « Sur le sprint, plusieurs renforts sérieux arrivent. Stuyven, par exemple, utilisable partout. Nous avons besoin de gars comme lui. »