Publié le
22 nov. 2025 à 11h57
La Ville de Montpellier a inauguré les pavés mémoriels ce vendredi 21 novembre 2025. L’hommage s’est tenu place des Martyrs de la Résistance, au pied de la préfecture. L’endroit porte une histoire lourde. Sous l’Occupation, il s’appelait place du Maréchal Pétain. Le maréchal et Franco y avaient même paradé. La cérémonie a donc renoué le lieu avec ce qui lui manquait : des noms, des récits, des visages.
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Les familles, les associations mémorielles et de nombreux habitants ont afflué. Le maire de Montpellier, ses adjoints et les autorités civiles et militaires ont pris part au dévoilement. Les plaques cuivrées ont attiré les pas, un par un. Les regards se sont posés sur chaque nom.
Michaël Delafosse échange avec des descendants de résistants après la cérémonie. (©Christophe Ruiz – Ville et Métropole de Montpellier)Une parole officielle
François-Xavier Lauch, préfet de l’Hérault, a décrit sur X un moment de « profond recueillement ». Il a souligné « un instant intense de reconnaissance, partagé avec les familles et les élus » et insisté sur la portée de ce geste. « Ces plaques rendent hommage de manière durable et visible aux Résistantes et Résistants de Montpellier. Chacun de ces pavés porte une vie donnée pour la liberté. Leur combat nous inspire encore.
Il a cité plusieurs figures locales : Camille Ernst, secrétaire générale de la préfecture, Jean Benedetti, Roger Friedrissi, Thérèse Mistervitz. Il a rappelé le rôle de résistantes moins connues : Jeanne Blaquier, Amélia Benedetto, Madeleine Leyssac. Il a souhaité que leurs valeurs « vivent dans les générations présentes et futures ».
Vidéos : en ce moment sur ActuDes destins sortis de l’ombre
Montpellier a posé 145 pavés cuivrés. Ils portent pour chacun le nom, le prénom, l’année de naissance et l’année de décès. Parmi ces destins, 136 noms identifiés. Neuf pavés sont restés vides. Ils attendent d’autres découvertes et d’autres familles. Beaucoup de résistants honorés n’avaient jamais eu de trace mémorielle dans la ville. Les récits se sont mêlés. Certains transportaient de la nourriture. D’autres fabriquaient des faux papiers. Quelques-uns abritaient des enfants ou transmettaient des messages au cœur de leur quotidien. Ces gestes simples ont soutenu des réseaux entiers. Les proches les appelaient Mamie, Pépé, Nanou. Des êtres aimés, restés entre les murs familiaux. La ville les expose enfin à son regard.
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Les pavés cuivrés présentent les noms, dates de naissance et dates de décès de 145 résistants de Montpellier. (©X / @Prefet34)
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