Dix ans que les frangins Bops, Louis, Oscar et Germain (de vrais frères, pas comme les Ramones) font de la musique en groupe. Ils sont même quatre depuis l’arrivée du guitariste et claviériste Tom Beaudouin. Après un premier effort très garage en 2017, les Bops ont pris un virage de plus en plus pop sans jamais sortir de route. Ce troisième album creuse un peu plus le sillon anglophile entamé avec Sounds of Parade, il y a trois ans.
Ces dix morceaux ont d’abord été enregistrés dans les conditions du live au prestigieux studio de La Frette, en région parisienne – il a vu passer récemment Arctic Monkeys et Nick Cav, excusez du peu – avant d’être enrichi sous la houlette du producteur Samy Osta (La Femme, Feu ! Chatterton, Juniore) de chœurs et d’arrangements plus sophistiqués.
L’héritage des glorieux B
Sur Panic, on entend du Supergrass dans la voix et l’héritage des glorieux B – Beach Boys et Beatles – dans les mélodies. Les Bops revendiquent aussi les influences des Talking Heads, de Television – pour le tranchant des guitares et des synthés – et plus proche de nous de BC Camplight, magnifique songwriter américain installé à Manchester.
La fougue des Rennais évite largement l’écueil du revival, la fantaisie de certaines chansons aussi (I Am A Slope, digne des Sparks). Si Panic peut être un plaisir d’esthètes, les Bops ne s’appesantissent pas trop sur leurs références. Ils jouent à l’énergie. C’est ça qui les rend pertinents, c’est ça qui déclenche l’enthousiasme. Oui, parfois, il est bon de céder à la Panic.
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Panic, 10 titres, 35 min. Le groupe se produit salle de la Cité à Rennes, samedi 29 novembre, en compagnie de Don Dias, Gwendoline et Dentdelion. La soirée débutera à 19 h 30. Entrée : 8 €/10 €.