« Je demande aux États-Unis de lever toutes les mesures coercitives unilatérales contre Cuba et les entreprises cubaines », a déclaré lors d’une conférence de presse à La Havane la Biélorusse Alena Douhan, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les répercussions négatives des mesures coercitives unilatérales sur les droits humains.
L’île communiste est soumise à un embargo commercial et financier des Etats-Unis depuis plus de six décennies, que le président Donald Trump a durci pendant son premier mandat (2017-2021), comme aucun autre président américain ne l’avait fait auparavant.
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le magnat républicain a intensifié sa pression contre l’île et l’a de nouveau inscrite sur la « Liste des Etats soutenant le terrorisme », ce qui complique le commerce et les investissements étrangers.
« J’exhorte les États-Unis à cesser d’utiliser la rhétorique des sanctions, les campagnes de pression maximale » et « la désignation d’Etat soutien du terrorisme (…) pour isoler Cuba », a ajouté Alena Douhan.
Elle a souligné que l’embargo, qu’elle a qualifié de « politique de sanctions unilatérales la plus longue de l’histoire », entraîne « de graves conséquences pour la jouissance des droits humains, y compris les droits à la vie, à l’alimentation, à la santé et au développement ».
Depuis cinq ans, Cuba connaît une grave crise économique, avec une forte inflation, des pénuries de toutes sortes et des coupures d’électricité quotidiennes.
La rapporteuse a dit avoir rencontré, pendant sa visite qui s’achève vendredi, des représentants du gouvernement et du secteur privé, des religieux, des diplomates et des membres de la société civile, sans « aucun obstacle ».
Son rapport sera présenté en septembre 2026 devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.