Mehdi Kessaci, 20 ans, a été assassiné par un commando à moto, le 13 novembre à Marseille. La justice étudie la piste d’un crime d’intimidation lié au militantisme de son frère Amine Kessaci, très engagé contre le narcotrafic. C’est ce dernier qui a d’ailleurs appelé à se mobiliser à Marseille et partout en France aujourd’hui. « Strasbourg devait en être ! », s’exclame Chantal Cutajar, à l’origine du rassemblement. Cette dernière a lu les mots forts écrits par Amine Kessaci, puis une minute de silence a suivi avant qu’elle ne dépose un bouquet de fleurs « pour lui rendre hommage ».

« Je suis effaré par le témoignage du frère de la victime. Il a su rester digne malgré le deuil. La question du narcotrafic nous préoccupe de plus en plus. Il y a 20 ans, nous n’entendions pas parler de tout ça », raconte Adnan, 44 ans, venu de la Roberstau.

«Dire que la République ne cède pas»

Derrière lui, Marzieh, d’origine iranienne, se bat pour la liberté d’exister : « Je trouve cela important de vivre dans un pays où la loi domine et non la violence. Nous avons des enfants, des petits-enfants et nous voulons qu’ils vivent en paix. »

La maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, est aussi dans les rangs : « Il est essentiel de pouvoir dire que la République ne cède pas. J’exprime mon soutien à la famille. »

Un problème de communication a quelque peu impacté le nombre de participants à cet hommage. Vendredi soir, il était question qu’il soit annulé. « La préfecture a autorisé le rassemblement mais ne pouvait garantir sa sécurité au vu du délai de notre demande », conclut Chantal Cutajar.