La représentante de Géorgie est en désaccord avec le président américain, dont elle critique la politique économique et sa gestion de la très sensible affaire Epstein.
Nouveau coup de théâtre à Washington. La représentante républicaine Marjorie Taylor Greene a annoncé vendredi qu’elle démissionnait de son poste au Congrès. «Je démissionnerai de mes fonctions le 5 janvier 2026», a déclaré l’élue de Géorgie dans un communiqué sur le réseau social X, ajoutant que «défendre les femmes américaines qui ont été violées à l’âge de 14 ans, victimes de trafic et exploitées par des hommes riches et puissants ne devrait pas m’exposer à être qualifiée de traître et être menacée par le président des États-Unis, pour lequel je me suis battue».
L’élue américaine a, à plusieurs reprises, critiqué publiquement la politique économique de Donald Trump, en lui reprochant de ne pas se concentrer assez sur la question du pouvoir d’achat. Mais elle a surtout condamné sa gestion de la très sensible affaire Jeffrey Epstein. Le président américain «s’en prend à moi avec force pour faire un exemple et faire peur aux autres Républicains avant le vote de la semaine prochaine», avait réagi Marjorie Taylor Greene sur X, à quelques jours d’un vote à la Chambre des représentants visant à forcer la publication, par l’administration Trump, de dossiers relatifs à ce délinquant sexuel au spectaculaire carnet d’adresses. Elle avait notamment jugé «stupéfiant de voir à quel point il se bat» pour empêcher une publication.
«Elle a viré à l’extrême gauche» : Marjorie Taylor Greene, figure «Maga» devenue rebelle à Donald Trump
De son côté, Donald Trump avait fini par rompre avec cette alliée emblématique et figure du camp MAGA («Make America Great Again»). «Je retire mon soutien à l’élue Marjorie Taylor Greene», avait-il écrit sur son réseau Truth Social, vendredi 15 novembre, ajoutant : «Maggie “la Dingue” ne fait que SE PLAINDRE, SE PLAINDRE, SE PLAINDRE» à propos de la représentante de Géorgie (sud-est).