Bousculé en première période par une belle équipe de Bayonne et mené à la pause, le Racing 92 a finalement réussi à renverser l’Aviron grâce à un second acte bien mieux maîtrisé (47-27). Les hommes de Patrice Collazo ont décroché le bonus offensif après la sirène suite à un essai de Wilfried Hulleu.
C’est un duel en deux temps qui s’est joué du côté de Nanterre entre des Racingmen pris de vitesse en début de rencontre et des Bayonnais en manque de gaz dans la dernière demi-heure. Neuf essais ont finalement été inscrits à l’issue de ce match qui n’a pas déçu entre deux prétendants au top 6 (47-27). Et pourtant, nous avions d’un côté des Ciel et Blanc qui n’avaient plus marqué d’essai depuis deux matchs complets et de l’autre, des Bleu et Blanc coulés lords de leurs trois derniers déplacements.
Bayonne démarre pied au plancher
Les Basques de Grégory Patat n’avaient pas de temps à perdre en ce froid jour de novembre. Dans la tiédeur de la Paris La Défense Arena, ils ont envoyé les premières banderilles avec un essai de Leota dès la 5e minute de jeu puis un autre inscrit par Germain à la 12e (3-14). Dans ce début de rencontre effectué à 100 à l’heure, les Franciliens réagissaient tout de même en trouvant en bout de ligne Baudonne qui ramenait le score à 10-14 après un quart d’heure de jeu. Du jeu justement, il y en a encore eu avec une nouvelle offensive bayonnaise récompensée de succès par l’essai de Bruni sous les perches (10-21, 19e). Piqués au vif, les Ciel et Blanc parvenaient à régir une nouvelle fois en envoyant leur capitaine dans l’en-but pour le cinquième essai de cette rencontre après tout juste 23 minutes de jeu (17-21).
La rencontre bascule petit à petit
Ce duel a lentement basculé en faveur de l’équipe locale. Un premier indice était visible peu avant la demi-heure de jeu avec une grosse mêlée francilienne qui mettait une première fois au supplice le pack bayonnais. Malgré tout, les visiteurs gardaient les commandes à la pause avec une avance de 4 points (20-24) grâce au pied du meilleur réalisateur du Top14, Joris Segonds. Ce dernier ajoutait 3 points peu après le retour des vestiaires (20-27, 43e) même si sur cette phase de jeu, les Bayonnais en voulaient plus (pénaltouche mal négociée à 5 mètres de l’en-but du Racing). Cette munition gâchée symbolisait finalement le déclin de l’Aviron Bayonnais qui encaissait un nouvel essai à la 46e sur un maul parfaitement mené par les avants altoséquanais (27-27). Dès lors, l’ascendant était pris par les Racingmen.
Le Racing 92 conquérant va cherche le bonus
La victoire des Ciel et Blanc s’est construite sur un paquet d’avants solides, surtout en mêlée. Dans ce domaine, les hommes de Patrice Collazo ont insisté jusqu’à faire plier leur adversaire. Le carton jaune reçu par Lainault à la 48e n’a pas changé le cours des événements. Comme un symbole, c’est le capitaine Max Spring qui a permis aux siens de faire le break en concluant un bel essai collectif en bout de ligne (67e, 35-27). Motivés par une mêlée conquérante à chaque duel, les Racingmen ont imposé leur loi dans les derniers instants. En force, Hill est allé sous les perches tout comme Hulleu dans le temps additionnel. Un point du bonus acquis grâce à une mêlée récompensée de ses efforts.
Un Top 14 d’une densité rare
Ce résultat a des conséquences au classement car le Racing 92 repasse devant Bayonne. Avec 26 points, les Ciel et Blanc sont 6e, à 3 points du 3e mais aussi à 3 points du 11e… Après 10 journées, ce championnat est plus que palpitant avec 12 équipes qui luttent pour les 6 premières places. Une zone de qualification dans laquelle ne figure plus ce soir l’Aviron Bayonnais qui n’a pas su tenir la dragée haute au Racing sur l’entièreté de la rencontre. Compétitifs durant 50 minutes, les Basques ont cédé sur la longueur pour concéder un quatrième revers de rang à l’extérieur, toujours avec plus de 40 points encaissés.
Le Racing 92 a, lui, retrouvé des couleurs avec 6 essais au compteur et des qualités collectives et offensives intéressantes si elles perdurent dans le temps.