La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Lire la Vidéo EN BREF Environ 6000 personnes ont rendu hommage à Mehdi Kessaci, assassiné le 13 novembre à Marseille.
Autour de son frère Amine et de leur mère, ces Marseillais ont appelé à un réveil contre ce fléau du narcotrafic.
Désormais comparé au terrorisme, le narcotrafic entraîne une violence accrue qui concerne de plus en plus de jeunes.

« C’est eux qui doivent avoir peur. » Samedi 22 novembre, une dizaine de jours après le meurtre de Mehdi Kessaci, une foule de Marseillais et une kyrielle de politiques ont rendu un hommage poignant au jeune homme, frère d’Amine Kessaci, militant marseillais contre la drogue.

Désormais placé sous protection policière, le jeune homme est arrivé avec sa mère sous les applaudissements des plus de 6000 personnes réunies sur le rond-point de la ville phocéenne où la victime a été tuée par balles en plein jour, par deux hommes à moto, le 13 novembre dernier. La famille Kessaci, qui avait déjà perdu un autre fils (Brahim) dans un narchomicide en 2020, a appelé à « prendre la mesure » de « ce monstre » du narcotrafic « qui s’est infiltré partout ». Les enquêteurs envisagent la piste du « crime d’avertissement », adressé à Amine.

La peur doit changer de camp

Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, des habitants de Marseille ou de sa région ont partagé au micro du HuffPost leur émotion après la mort de Mehdi, ainsi que leur solidarité avec son frère Amine, connu pour son engagement contre la violence du narcotrafic, qui gagne plusieurs quartiers populaires et villes françaises. La peur doit changer de camp, disent-ils en substance.

Ces dernières années, le trafic de drogues a explosé en France. Sur les six premiers mois de 2025, on a saisi dans le pays plus de 37 tonnes de cocaïnes, une augmentation de 45 % par rapport à la même période l’année précédente. Le marché des drogues de synthèse, comme le terrible fentanyl, progresse fortement aussi. Et le contrôle de ces marchés amène une violence jamais vue. Le narcotrafic est aujourd’hui considéré par l’État comme une menace comparable à celle du terrorisme.

Les trafiquants font faire le travail par des petites mains de plus en plus jeunes et jetables. On parle « d’uberisation » de l’ultra-violence. En 2024, il y a eu 110 morts et 341 blessés, sans compter les dizaines de tentatives d’assassinats. À Marseille, les autorités vantent les résultats de sa lutte contre les trafiquants. Le nombre de morts a diminué de moitié l’année dernière, mais la menace reste bien présente.