Les citoyens tirés au sort pour participer à cette convention votent leur rapport final, dimanche. Ils formulent plusieurs propositions pour mieux respecter les temps de l’enfant.
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Publié le 23/11/2025 06:13
Temps de lecture : 4min

La parole des enfants et des adolescents a aussi été écoutée dans le cadre de cette convention. (Le Parisien / Arnaud Journois / MAXPPP)
C’est la fin de cinq mois de travail collectif. La Convention citoyenne sur les temps de l’enfant se clôt, dimanche 23 novembre. Les 130 citoyens tirés au sort votent, à la mi-journée, leur rapport final. Il sera ensuite remis au chef de l’Etat et au Premier ministre.
« Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé ? » : des Français représentatifs de notre société, se sont réunis à sept reprises, encadrés par le Conseil économique social et environnemental, pour répondre à cette question et ont aussi écouté un panel de vingt enfants et adolescents.
Ces citoyens dressent déjà le constat qu’aujourd’hui l’organisation des temps des enfants repose surtout sur les contraintes des adultes, celles de leur emploi, essentiellement, ou des transports. Elles ne prennent que partiellement en compte leurs besoins physiologiques. Des experts estiment que 20 à 30 % des jeunes souffrent d’un manque chronique de sommeil.
Les participants à la Convention proposent de réorganiser la journée avec un début des cours retardé, à partir de 9 heures seulement pour les collégiens et lycéens. Selon eux, cela réduirait la fatigue des adolescents et favoriserait les apprentissages. Des chercheurs ont montré que l’attention et la concentration sont plus élevées à partir de 9h30.
Parmi les autres propositions, les citoyens souhaitent placer les enseignements théoriques le matin pour que l’après-midi soit consacrée aux activités pratiques comme le sport, les arts. Plus original, des ateliers de la vie courante sont proposés comme du bricolage, de la cuisine, de la couture, du ménage, de la plomberie ou encore de la gestion financière et même de la préparation aux impôts. L’idée est de favoriser l’émancipation et de réduire les inégalités entre les filles et les garçons en enseignant à toutes et tous ces mêmes activités.
Les devoirs devraient pouvoir se faire beaucoup plus à l’école, peut-on lire dans le rapport des participants à la Convention. Cela éviterait d’avoir cette charge, considérée comme lourde, à la maison. C’est une source de fatigue, de tensions parfois et d’inégalités selon les citoyens.
Pour alléger les journées scolaires, les citoyens imaginent, en contrepartie, une semaine d’école à cinq jours, du lundi au vendredi. Aujourd’hui, les enfants n’ont pas classe le mercredi dans 90 % des communes.
L’idée serait de garder les vacances telles qu’elles sont ou presque. Les citoyens aimeraient, par exemple, réduire les zones de vacances, de trois actuellement à deux. Cette organisation permettrait d’avoir des périodes de cours plus équilibrées pour tous et plus respectueuses des rythmes biologiques. À l’heure actuelle, le nombre de semaines d’école est différent entre les petites vacances en fonction de la zone A, B, ou C. Par ailleurs, avoir seulement deux zones, cela permettrait aussi à toutes les régions d’avoir au moins une semaine en commun.
Le rapport ne préconise pas de réduire les vacances scolaires même si certains citoyens défendaient cette orientation mais le sujet n’a pas fait consensus.
Pour que tous ces changements fonctionnent, il faut, selon eux, réduire les effectifs dans les classes. Ils dénoncent, par ailleurs, les suppressions de postes d’enseignants, envisagées dans le budget 2026. Pour que les propositions portent leurs fruits, il faudrait aussi, selon les citoyens, repenser et alléger les programmes scolaires, adapter les bâtiments des écoles et enfin, valoriser les métiers de l’éducation.