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Kalvin Gourgues vit un début de saison enchanté, bien au-delà de ses espérances. Et cela s’est encore vérifié samedi soir pour ses premières minutes avec l’équipe de France.
« P*tain, il ne m’a pas chopé, bon, tant mieux ! » C’est par ces mots que Kalvin Gourgues a décrit sa percée qui risque de rester dans les mémoires des observateurs ayant découvert le talent brut du Stade Toulousain à l’occasion de ce match face à l’Australie (48-33). Il était entré depuis six minutes lorsqu’Anthony Jelonch lui transmet son premier ballon exploitable.
La suite : une double prise. D’abord une prise d’information, puis une prise d’intervalle plein axe pour déchirer le rideau défensif des Wallabies. Le gamin de 20 ans échappe au plaquage et s’en va fixer le dernier défenseur avant d’offrir sur un plateau, l’essai du doublé pour Louis Bielle-Biarrey (72). « Une fois qu’on perce, le but c’est quand même de finir. Je cherche du soutien et je vois le casque de Louis juste à gauche, donc je savais que j’avais juste à lui faire », racontait-il après coup dans les entrailles du Stade de France qu’il découvrait.
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Auteur d’un début de saison tonitruant avec le Stade Toulousain (7 matchs, 5 titularisations, 2 essais), après avoir enchaîné les galères physiques ces dernières années, Kalvin Gourgues a vécu trois mois hors du commun. « Quand j’y repense, il y a même pas six mois, j’étais en train de me dire que j’aimerais au moins gratter une feuille de match en Top 14 après avoir passé huit mois à galérer, pose-t-il. Je n’ai pas eu cette chance, mais j’ai pu jouer en espoir. Et ensuite, depuis cet été, tout s’enchaîne un peu vite. J’essaie juste de profiter à fond de chaque moment, mais surtout de penser au rugby. Et quand je suis sur le terrain, tout donner pour faire le maximum et être le meilleur possible. »
« Tout est assez facile… »
Rafraichissant en zone d’interview, il avait des étoiles dans les yeux pour décrire ce qu’il vivait en ce moment, « tout est assez facile », reconnaissait celui qui a touché ses premiers ballons à Grenade. « Tout se passe très bien pour moi et encore aujourd’hui j’ai réussi à faire une bonne rentrée, tout le monde m’a félicité. Je pense que là où il va falloir faire attention, c’est quand il y aura des coups de moins de bien… »
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Sous les yeux de son papa, de sa copine, de ses beaux-parents et d’un couple d’ami, Kalvin Gourgues a écrit samedi face à l’Australie, la première page de son histoire en bleu. Mais avant de penser à la suite avec le maillot frappé du coq, c’est avec le Stade Toulousain qu’il souhaite se projeter. Et notamment les échéances européennes qui s’annoncent (1re journée le 7 décembre face aux Sharks).
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Une compétition qu’il ne connaît pas : « Je n’y ai jamais participé, ça va être une première, donc j’espère pouvoir au moins prendre part à un des deux matchs avant la trêve… » Avant de, pourquoi pas, penser au prochain Tournoi des VI Nations qui s’annonce. Mais comme il le dit lui-même, « les places sont chères et ça peut aller très vite » d’un côté comme de l’autre. Au moins aussi vite que ses percées ravageuses.