À Grenoble, l’insécurité et le trafic de stupéfiants demeurent au cœur des préoccupations des riverains. Pourtant, dans un entretien accordé à Actu.fr le 21 novembre, Allan Brunon, 26 ans, candidat de La France insoumise aux municipales, maintient une ligne axée sur la prévention et la médiation. Il précise sa doctrine en matière de lutte contre le narcotrafic : « On veut faire un grand service public de la tranquillité publique pour traiter les problèmes à la racine, avec des médiateurs dans les quartiers populaires. (…) Mon équipe n’aura pas vocation à faire la chasse aux dealers. »
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Interrogé sur la hausse des violences et l’emprise des réseaux de drogue, Allan Brunon rejette les réponses qu’il juge « mauvaises », comme l’extension de la vidéoprotection ou le durcissement de l’armement municipal. Il promet de concentrer l’action sur la « prévention » et la « proximité », via des équipes de médiation déployées « là où les problématiques sont les plus fortes », prioritairement dans les quartiers populaires, y compris en centre-ville. À la proposition de son adversaire de droite d’exclure des HLM les dealers condamnés, il répond que « c’est une bêtise absolue ».
Le candidat récuse également une montée en puissance des moyens de la police municipale. « On n’armera pas davantage la police municipale », répète-t-il, rappelant qu’elle l’est déjà. S’agissant des caméras, il estime que « la vidéoprotection ne fonctionne pas ». Sa réponse organisationnelle est la création d’un « grand service public de la tranquillité publique » destiné à « traiter à la racine » les troubles liés aux trafics et aux incivilités.
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À Grenoble, LFI a choisi de présenter une liste autonome (« Faire mieux pour Grenoble ») et a rompu avec l’attelage écologistes–gauche en place depuis 2014. Motif invoqué : la nécessité de « faire un programme de rupture », explique Allan Brunon. Il affirme également n’avoir obtenu « aucune garantie d’une absence d’alliance avec les socialistes » et critique des coupes budgétaires nationales imputées au PS et aux écologistes.
« Je ne suis pas marié avec les Écologistes. (…) L’intérêt des Grenoblois est d’avoir une force radicale à l’extérieur de cette alliance molle. » Selon lui, ce sont les autres forces de gauche qui ont « fait cavalier sans [LFI] » en refusant de se rallier à sa candidature.