Face au froid hivernal et à l’absence de solution institutionnelle, les mineurs en recours du jardin des Chartreux ont trouvé refuge dans une église.

Le Collectif soutiens/migrants Croix-Rousse avait déjà alerté à plusieurs reprises sur la situation des jeunes installés depuis des mois dans le campement du jardin des Chartreux, au cœur du 1er arrondissement de Lyon. Ce dimanche 23 novembre, le groupe associatif signale une nouvelle étape dans leur détresse : les mineurs « ont trouvé refuge à l’église Saint Polycarpe. »

Le collectif rappelle que « depuis des mois, nous alertons sur la détresse de nos situations, sous les tentes au campement des Chartreux : nous faisons face chaque jour aux violences et aux dangers de la survie à la rue. » Déjà à l’automne, les bénévoles avaient dénoncé la suppression annoncée des douches, évoquant une « intolérable violence » pour ces jeunes en recours, souvent en attente d’une audience devant la justice des enfants pour faire reconnaître leur minorité.

« Les institutions nous ignorent »

Le froid hivernal a précipité la situation. « Depuis des semaines, nous alertons sur l’hiver et le froid qui arrivent. Aujourd’hui, le froid est là, mais les institutions nous ignorent ou nous répondent qu’elles n’ont pas de solution de mise à l’abri », écrivent les membres du collectif. Selon les leurs précédents chiffres, entre 250 et 300 jeunes survivaient depuis janvier 2025 dans ce campement improvisé.

Cette fois, les jeunes ont quitté leurs tentes : « Aujourd’hui, épuisés, frigorifiés, nous venons chercher refuge à Saint Polycarpe et demander de l’aide auprès de l’Église. » Le Collectif soutiens/migrants exhorte une nouvelle fois les institutions locales à agir : « Il y a des solutions ! Agissez pour que personne ne reste à la rue. Réquisitionnez, mettez à disposition les milliers de logements vacants ! »

Le collectif appelle désormais au soutien des habitants. « RDV dès à présent à l’église Saint Polycarpe, 25 rue René Leynaud, pour soutenir les jeunes et demander leur mise à l’abri d’urgence », concluent les bénévoles.