Bousculés par une Australie qui a développé un jeu rapide, les Bleus se sont appuyés sur leur efficacité pour triompher samedi. C’est en tout cas ce que disent les chiffres.
Les Bleus efficaces dans la zone de marque
Face à l’Australie, la France n’a pas été des plus dominatrices, que ce soit en termes de possession (48 %-52 %) ou d’occupation (51 %-49 %). Mais s’il y a bien une chose à retenir, c’est que les Bleus se sont montrés très efficaces dans la zone de marque. En onze incursions dans les 22 mètres australiens, les Tricolores ont marqué sept essais. Un ratio plus qu’honorable, surtout quand on le compare à celui des Australiens, qui n’ont marqué des points qu’à cinq reprises lors de leurs 19 (!) entrées dans les 22 mètres français.
Cette efficacité bleue se note au niveau des expected points, chers à Fabien Galthié. Selon notre partenaire AIA Sports, il était attendu au vu de leurs situations pendant le match que les Bleus inscrivent un total de 27.61 points, avec 3,01 essais. Au final, le XV de France en a marqué 48, avec 7 réalisations.
Une discipline qui fait toujours tache
Au cours de cette tournée d’automne, les Bleus ont gardé de la constance… dans leur indiscipline ! Sanctionnés douze fois en moyenne par match avant le dernier rendez-vous face à l’Australie, les Français ont de nouveau été pénalisés à douze reprises samedi au Stade de France. C’est évidemment bien trop au niveau international, surtout lorsqu’on sait que huit de ces pénalités ont été concédées lors du seul premier acte face aux Wallabies.
Côté individuel, c’est Oscar Jegou qui a subi le plus de coups de sifflet dans le match, avec trois fautes commises. C’est un domaine qui devra être particulièrement analysé et travaillé avant le prochain Tournoi des 6 Nations.
Angus Bell au niveau de Bielle-Biarrey
Il y a des piliers qui se contentent de tenir les mêlées et d’assurer les soutiens offensifs. Et puis, il y a Angus Bell. Le gaucher australien a été brillant de dynamisme face au XV de France samedi. Une impression qui se confirme sur les statistiques : avec 61 mètres parcourus, 2 franchissements et 11 plaquages, le joueur de l’Ulster a livré une belle prestation à Saint-Denis. Surtout, il a battu 4 défenseurs durant la rencontre, ce qui en fait le meilleur des deux équipes dans ce domaine, avec Louis Bielle-Biarrey.
Dans une rencontre très brouillonne, les Bleus ont pu compter sur les fulgurances de la jeunesse incarnée par Depoortere, Bielle-Biarrey ou même Gourgues. Tandis que certains cadres comme Alldritt, ou Fickou ont eu du mal à guider les troupes.
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Certes trois des quatre plaquages cassés l’ont été lors de la même action, sur son superbe essai à la 21e minute. Après avoir échappé à Ramos, Bell avait slalomé entre Marchand et Meafou pour s’offrir une course vers l’en-but. Cela reste tout de même impressionnant.
Une différence criante de vitesse dans les rucks
Défensivement, le XV de France a souvent semblé à la limite au niveau du replacement et a plusieurs fois été transpercé par les combinaisons australiennes au centre du terrain. Cela est peut-être lié à la vitesse qu’ont réussi à impulser les Wallabies lors de cette rencontre. 82 % des rucks australiens ont duré entre 0 et 3 secondes et aucun n’a duré plus de 6 secondes. Une performance remarquable qui pose question. Comment se fait-il que la France a été à ce point incapable de ralentir les libérations adverses ? D’autant plus que dans l’autre sens, on peut noter que seulement 61 % des rucks tricolores ont duré entre 0 et 3 secondes…