Le nouveau plan américain visant à mettre fin à la guerre en Ukraine semble davantage intégrer les demandes de Kiev, selon l’un des membres de la délégation ukrainienne aux pourparlers de Genève. « La version actuelle du document, bien qu’elle en soit encore aux dernières étapes de son approbation, reflète déjà la plupart des priorités clés de l’Ukraine », a déclaré dimanche sur Facebook Roustem Oumerov, secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, qualifiant de « constructive » la coopération avec Washington.
Peu auparavant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait assuré que « les propositions américaines pourraient inclure des éléments essentiels pour les intérêts nationaux de l’Ukraine ». Il salue la relance du dialogue diplomatique « à ce stade sans la participation de la Russie », tout en poursuivant les discussions pour rendre le texte « véritablement efficace pour mettre fin au bain de sang ».
Le plan proposé par les États-Unis pour l’Ukraine avait été repoussé vendredi par Volodymyr Zelensky, qui avait promis des « alternatives » à Washington. Son homologue russe Vladimir Poutine avait lui jugé que le texte américain pouvait « servir de base à un règlement définitif » du conflit, pressant Kiev à négocier.
Trump fustige Ukrainiens et Européens
À Washington, le président américain adopte un ton très différent. Dans un message publié sur Truth Social, Donald Trump accuse les dirigeants ukrainiens de ne montrer « aucune gratitude » alors que son administration tente d’imposer un accord contesté à Kiev. Il fustige également les Européens « qui continuent d’acheter du pétrole à la Russie » et attaque Joe Biden, qu’il accuse d’inaction au début de l’invasion. « J’ai hérité d’une guerre qui n’aurait jamais dû arriver », écrit-il, défendant sa stratégie comme un « cadre pour des négociations ».
À Johannesburg, lors du sommet du G20, le chancelier allemand Friedrich Merz se montre prudent. « Je ne suis pas encore convaincu que les solutions souhaitées par le président Trump seront trouvées dans les prochains jours », a-t-il prévenu, doutant de la possibilité de finaliser un accord d’ici jeudi, la date butoir fixée par Washington. « Nous en sommes encore loin compte tenu des divergences actuelles », a-t-il insisté.
Le dirigeant allemand dit avoir formulé une proposition visant à « trouver au moins un premier point d’accord », aujourd’hui en discussion à Genève. Il juge toutefois impossible une réintégration rapide de la Russie au sein du G8 : « Pour l’instant, je ne vois aucune volonté de réadmettre la Russie dans ce cercle ».