PORTRAIT – Ouaihid Ben Faïza appartient à une famille qui a régné sur le trafic de stupéfiant en Seine-Saint-Denis au début des années 2000, et s’était évadé de prison en 2014. Sa permission de sortie ce lundi suscite la colère des surveillants.
En 2014, il s’était fait la belle grâce à «une opération d’exfiltration millimétrée par un commando de gangsters». Une décennie plus tard, Ouaihid Ben Faïza, narcotrafiquant incarcéré au quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de Vendin-le-Vieil, a obtenu une surprenante permission de sortie suscitant la sidération du personnel pénitentiaire. Son implication dans le trafic de stupéfiants, son entourage familial et sa précédente évasion font de lui un détenu éminemment dangereux.
«Livré à lui-même et non escorté»
Ouaihid Ben Faïza, 52 ans, a été transféré le 30 juillet dernier dans cette prison du Pas-de-Calais qui rassemble désormais 100 figures du narcotrafic, sous un régime de sécurité strict. Il est donc un prisonnier «DPS», c’est-à-dire détenu particulièrement signalé. Depuis son arrivée, il s’est fait très discret, n’ayant par exemple pas participé au mouvement de contestation, avec les grèves de la faim et les inondations de cellule observées fin août. Sa fin de peine est prévue pour 2029, mais Ouaihid Ben Faïza cherche à obtenir une remise en liberté conditionnelle et tente donc, pour ce faire, de trouver un employeur. Il a ainsi demandé une permission de sortie afin de passer un entretien d’embauche, nous indique-t-on.
Le directeur de l’établissement pénitentiaire y a opposé son véto, mais l’intéressé a fait appel et le juge d’application des peines (JAP) a cette fois donné un avis favorable. Le parquet a fait appel de cette décision mais la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Douai a confirmé vendredi cette permission de sortie. Selon des informations du Figaro, Ouaihid Ben Faïza sera donc dehors ce lundi, dès…
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