ENTRETIEN EXCLUSIF – L’écrivain emprisonné pendant un an en Algérie raconte son arrestation et le quotidien de sa vie d’otage, entre pressions politiques, expérience humaine et échappées littéraires.

Il arrive le cheveu court, le sourire large, le pas vif. Accolade, émotion… Dans les bureaux vides de la maison Gallimard, les retrouvailles ont quelque chose d’irréel. Boualem Sansal est là, reposé, requinqué, dit-il, par les soins reçus en Allemagne, à l’ambassade de France et maintenant par ceux que lui portent Antoine Gallimard, Karina Hocine et toute cette maison, principauté dans laquelle il a trouvé refuge. La voix est toujours douce, le visage émacié. Le regard mêle la gravité, l’intelligence et la malice. Dans les prisons algériennes, il était surnommé « la Légende », mais en France aussi l’écrivain, en conjuguant son propos et sa vie, s’élève au-dessus de ses pairs. C’est un auteur, un prophète, un témoin. Chez lui, aucune amertume, mais une grande lucidité sur les combats pour la liberté qu’il reste à mener de part et d’autre de la Méditerranée. Pour Le Figaro, il a bien voulu retracer sa vie de prisonnier littéraire et politique. Une expérience plus impressionnante que…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 95% à découvrir.

Le Figaro

Black Friday

-70% sur l’abonnement numérique

Déjà abonné ?
Connectez-vous