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Rédaction de Toulouse

Publié le

23 nov. 2025 à 19h12

Bernardo Sandoval posera jeudi 27 novembre 2025 à la Salle Nougaro ses valises, sa guitare et Romantica pasion, reflets de vie, voyage musical où l’amour décline ses mille nuances : la flamme, les blessures qui marquent, la douceur qui apaise, les élans presque murmurés. Une musique précise, lumineuse, portée par des rythmes qui grondent, des silences habités et des influences glanées au fil du monde. Le Toulousain ne viendra pas seul : entouré de huit musiciens et amis de longue date, il donnera vie à une création chaleureuse, pleine d’échanges vrais.

« Un spectacle qui me tient à cœur »

Seront là le fidèle Serge Lopez à la guitare, Grégory Daltin à l’accordéon et au bandonéon, Franck Meslet à la contrebasse, Jean-Denis Rivaleau aux percussions, ainsi que quatre violonistes : Eugénie Ursch, Sabrina Mauchet, Ophélie Renard et Pauline Kononovitch. « C’est un spectacle qui me tient à cœur, assure-t-il. Nous jouerons des morceaux originaux et deux reprises. J’y parle beaucoup d’amour, j’y mêle musiques latines et de chambre, avec les cordes… Une certaine nostalgie traverse tout le spectacle, je crois. »

Jouer à Toulouse a pour lui une saveur particulière. Né en Castille-et-León il y a 67 ans, il arrive dans la Ville rose à deux ans, avec sa famille espagnole et ouvrière. Il s’éloigne de l’Espagne franquiste, mais jamais de sa musique. Étudiant à Pierre-de-Fermat, il découvre le flamenco au centre espagnol du quartier des Chalets.

Le flamenco, une façon d’être

« J’avais 13 ans quand j’ai assisté à une réunion de flamenco, nous confiait-il il y a quelques années. Un choc terrible. J’ai compris que c’était ma langue. L’enfant rebelle que j’étais trouvait dans ce cri sa voix. Je m’en suis éloigné… mais jamais détaché. Le flamenco, c’est ma racine, une attitude, une façon d’être. »

Après la chute du franquisme, il part un temps à Barcelone, puis revient à Toulouse. Ici, tout circule : les idées, les sons, les gens. « Il y avait tellement de bals, tellement de musiciens venus d’ailleurs… Ça m’a donné envie de tout mélanger. La musique est une aventure humaine que j’ai besoin de raconter ici, à Toulouse. C’est là que je me suis construit, moi qui ne me suis enraciné nulle part : Toulouse, c’est ma terre d’accueil. Je reste un romantique, un passionné. » 

Vidéos : en ce moment sur ActuUn César en 1998

Cosmopolite assumé, il croise la route de Paco de Lucia, Camaron de la Isla, Michel Jonasz, Jacques Higelin et d’autres artistes au sang vif. Mais son ancre reste Toulouse : Mustapha et Hakim, le collectif Motivé-e-s, Pascal Rolando, Philippe Dutheil… Inspiré, il compose alors des pièces marquantes, comme Camino del Alba ou Vida, et signe la musique du film Western, qui lui vaudra un César en 1998. Jeudi, les Toulousains retrouveront à la Salle Nougaro un musicien essentiel, un chanteur sensible et terriblement attachant – un monument de la ville, au même titre que Gardel, Nougaro, la violette ou la place du Capitole.

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Concert jeudi 27 novembre à 20h30 à la Salle Nougaro. Tarif : 19,80€.

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