Jean-Luc Mélenchon maîtrise toujours l’art de la synthèse, savoir-faire emblématique de son ancienne maison quittée en 2008, le Parti socialiste. Et a réussi, ce dimanche 23 novembre, à livrer un discours calibré pour des enjeux nationaux, lors du meeting de lancement de la campagne municipale de son mouvement aux Docks d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Alors que le reste de la gauche, dont son potentiel rival pour 2027 l’ex-insoumis François Ruffin, l’accuse de ne s’adresser qu’aux populations des grandes agglomérations, en abandonnant la France rurale et périurbaine à la conquête de l’extrême droite, le leader insoumis a saisi l’occasion pour contester cette vision.
«En ville et en ruralité, les uns et les autres vivent les mêmes aspirations au bonheur», a-t-il martelé, en appelant à «abandonner les schémas caricaturaux». «Les habitants des grandes villes ne sont pas des bobos qui font la fête en faisant pousser du cannabis sur leur balcon […] et les ruraux de notre temps ne sont pas tous des agriculteurs ou des chasseurs qui rêvent de r