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Le projet artistique de la peintre lotoise Laurence Saunois, « Nympheus Luminansis », s’expose à Figeac avant de partir aux États-Unis pour une tournée muséale de deux ans. Cette série de dix tableaux, inspirée par le jardin de Giverny de Claude Monet, est le résultat de huit années de travail acharné. Une performance remarquable.

Au cœur de la salle Balène de Figeac, le projet fou de Laurence Saunois se dévoile enfin aux yeux du grand public. « Je suis très heureuse et très fière. À l’installation, j’ai eu un petit choc. Jusqu’à présent, je n’avais vu mes tableaux que de près dans mon atelier. Ce Palais Balène qui a été rénové est l’écrin qu’il leur fallait » confie la peintre figeacoise. Pour la première fois, elle réunit et expose la série exceptionnelle de dix tableaux grand format qu’elle a imaginée en visitant la maison de Claude Monet et son magnifique jardin de Giverny. « J’avais les larmes qui coulaient en sortant. Je me suis dit en rejoignant ma voiture avec mon compagnon : je vais faire dix tableaux et ils s’appelleront « Nympheus Luminansis ». C’est venu comme ça… Je suis rentrée chez moi et j’ai commencé le premier tableau » raconte avec émotion l’artiste lotoise qui s’est accrochée à ce rêve devenu un incroyable défi.

Laurence Saunois accompagnée par l’adjoint au maire en charge de la culture, Hélène Lacipière, présente avec fierté et émotion son exposition.

Laurence Saunois accompagnée par l’adjoint au maire en charge de la culture, Hélène Lacipière, présente avec fierté et émotion son exposition.
DDM – A.L.

C’était en 2017. Le tableau fondateur, « La danse de la lumière », a mobilisé plus de 1 000 heures de travail sur quatre années. Huit ans plus tard, Laurence Saunois a achevé la totalité de cette œuvre inspirée, touchante et pleine de vie. Après la maladie puis la mort de son compagnon, la peintre s’est en effet consacrée à ce projet salvateur, vécu comme « une thérapie ». « J’y ai cru, j’ai travaillé sans prendre de vacances, ni voir mes amis ou recevoir ma famille. J’ai tenu le rythme. Quand il y a eu les Jeux Olympiques, je me suis dit que j’étais comme un athlète, il fallait tenir la distance. J’avais un planning sur trois ans, un planning annuel, mensuel, par semaine et même par jour pour réussir à finir dans les temps. Je devais terminer le 31 août et j’ai fini le dernier tableau le 30 ». Une sacrée performance pour l’artiste autodidacte qui fêtera l’an prochain ses 20 ans de carrière. 2026 sera en prime une grande année de célébration de Claude Monet à l’occasion du centenaire de sa mort. La collection de Laurence Saunois qui lui rend un hommage sans pareil sera en tournée muséale aux États-Unis durant au moins deux ans. Mi-janvier, Laurence Saunois sera dans le Connecticut pour la première exposition américaine.

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Vendredi soir, le vernissage a attiré de nombreux curieux à la salle Balène de Figeac.

Vendredi soir, le vernissage a attiré de nombreux curieux à la salle Balène de Figeac.
DDM – A.L.

L’exposition figeacoise gratuite et ouverte jusqu’au 30 novembre est ainsi la seule possibilité de découvrir son travail en France. Dans le livre qui vient de paraître et qui retrace le projet « Nympheus Luminansis », plusieurs pages sont consacrées à Figeac, à son musée et à son patrimoine. « On a beaucoup de chance d’avoir cette avant-première » sourit Hélène Lacipière, adjointe au maire de Figeac et soutien inconditionnel de ce projet XXL. « Ce travail a été accompagné par la ville. Cela nous paraissait une évidence quand on a construit le partenariat avec Laurence Saunois. Cette première exposition organisée à Figeac est la première étape d’une grande histoire ». Dans une semaine, chaque tableau sera soigneusement emballé dans des caisses réalisées sur mesure et partira outre-Atlantique pour un grand voyage. Le maire de Figeac, André Mellinger, présent vendredi soir au vernissage a tenu à saluer avec admiration « le challenge » porté par une artiste locale dont les œuvres rayonnent dans le monde entier. Peintre animalière hyperréaliste, Laurence Saunois a su relever un incroyable défi qui a changé sa façon de peindre en utilisant des pigments purs d’un maître coloriste et de l’huile de noix produite dans le Grand Figeac.  » Mon intention était de saisir la vibration de la lumière sur les couleurs de la nature et d’offrir au spectateur une expérience immersive, comme s’il ouvrait, pour chaque tableau, une fenêtre sur le bassin de Giverny ». Le pari est plus que réussi et la magie opère sans l’ombre d’un doute pour chaque visiteur subjugué par cette série de tableaux d’exception.

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Exposition « Nympheus Luminansis » à la salle Balène de Figeac, du 22 au 30 novembre inclus. Ouverture de 10 heures à 18 heures en présence de l’artiste. Entrée gratuite.