Menacés par les narcotrafiquants du quartier des Flamants, à Marseille, des travailleurs sociaux refusent de réintégrer leurs locaux. Trois d’entre eux témoignent sur RMC, ce lundi 24 novembre.

Un environnement de travail dangereux. Une cinquantaine d’agents de la Maison départementale des Solidarités du 14e arrondissement de Marseille refuse, depuis une semaine, de réintégrer leurs locaux situés dans la cité des Flamants. Ces travailleurs sociaux sont terrorisés par les menaces des dealers.

Ces assistantes sociales de quartier et agents de la Protection de l’enfance dénoncent des intimidations de la part des narcotrafiquants de la cité. Ils demandent la délocalisation de leur antenne dans un autre lieu.

Les intimidations commencent dès les barrages filtrants que les narcotrafiquants ont installé à l’entrée du quartier. « On est obligé de slalomer les conteneurs et autres qui bouchent la route, et on est menacé par les guetteurs quand on essaye de se frayer un chemin. On dérange le réseau en quelque sorte », explique une travailleuse sociale sur RMC.

Des menaces de mort

Ces menaces sont très explicites comme le détaille l’une de ses collègues: « ‘Bouge, je vais te tuer, je te connais. Bouge de là ou je vais t’en tirer une. Dégage’. J’ai peur pour ma vie. On demande à être protégé. Moi, j’en appelle à l’État et j’en appelle à mon département. »

Ces travailleurs sociaux ont déjà tiré plusieurs fois la sonnette d’alarme. Ce qui n’a pas plu aux dealers qui sont allés directement s’en prendre à leur directrice. « Il y a des jeunes qui sont entrés et qui lui ont dit: ‘Si vos agents continuent à faire du bruit, à parler, on va venir avec des fleurs, mais ce ne sera pas des fleurs pour la gentillesse’. Vous comprenez le message. C’est une menace de mort là. »

Ces agents, n’ont pas été jusqu’ici rassurés par les propositions du Conseil départemental pour améliorer leur sécurité. Une nouvelle réunion pour tenter de trouver une solution devrait avoir lieu cette semaine.