Alors que la commission européenne se donne jusqu’au 20 décembre pour obtenir le feu vert des États européens sur l’accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur, la Confédération paysanne d’Alsace, la Confédération paysanne nationale et ECVC, la Coordination Européenne – qui regroupe 27 organisations paysannes et organisations de travailleurs agricoles de 18 pays d’Europe – appellent à se mobiliser, avec tracteurs, ce lundi 24 novembre à Strasbourg devant le Parlement européen.
Le vote des Vingt-Sept, à la majorité qualifiée, pourrait intervenir début décembre, selon une source au sein de la Commission, rapporte l’Agence France-Presse. « Cet accord aura des conséquences dramatiques pour notre agriculture et notre alimentation », dénoncent les signataires.
« La course au moins-disant social et environnemental »
Via un communiqué de presse, les trois organisations reprochent à ces types d’accords de libre-échange d’organiser « la course au moins-disant social et environnemental ». Ils déplorent également que ces traités « retirent dans les faits toute possibilité d’initiative parlementaire pour protéger les citoyen·nes européen·nes dans le champ social, économique et environnemental ».
Les signataires dénoncent également le « mécanisme de rééquilibrage » inscrit dans l’accord UE-Mercosur : « c’est aussi le pouvoir de légiférer des parlementaires européens qui est remis en cause », écrivent les organisations dans le communiqué.
« Plutôt positif » lors d’un déplacement au Brésil, le président Emmanuel Macron avait semblé faire un pas en faveur de l’accord, avant de rétropédaler après le tollé provoqué par ses propos. La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a répété, mercredi 19 novembre, son opposition à ce traité de libre-échange « toujours pas acceptable » en l’état. Pas suffisant pour convaincre.
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