Douze organisations françaises ont annoncé la semaine dernière attaquer Shein en justice pour « concurrence déloyale », afin d’obtenir « réparation des préjudices » imputés au géant asiatique de l’e-commerce, basé à Singapour.
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Publié le 24/11/2025 10:51
Temps de lecture : 1min

Michel-Edouard Leclerc participe à un forum à Boulogne-Billancourt, en banlieue parisienne, le 25 mars 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)
Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique du leader français des supermarchés E.Leclerc, a exprimé son désaccord, lundi 24 novembre, avec la plainte déposée contre Shein pour « concurrence déloyale ». Douze organisations françaises, dont la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) à laquelle appartient Leclerc, ont annoncé la semaine dernière attaquer en justice le géant asiatique de l’e-commerce pour « concurrence déloyale », afin d’obtenir « réparation des préjudices ».
« A titre personnel, je trouve ça con au moment où Carrefour est en Chine, Galerie Lafayette est en Chine. Tous les commerçants des grandes marques de Bernard Arnault, de [François-Henri] Pinault sont en Chine. Les galeries d’art sont en Chine », a-t-il déclaré sur RTL.
Le grand patron a également critiqué « les postures » de certains parlementaires, au lendemain d’un texte de 80 députés, publié dans La Tribune dimanche, réclamant « l’interdiction de Shein sur le territoire français » pour « protéger les travailleurs, la santé publique et la planète ». « Vouloir interdire quelque chose qui existe depuis quatre ans déjà, contre lequel on n’a rien fait, pour lequel on n’a rien vu, et tout d’un coup tout le monde se met pour passer à la télé dans le groupe qui va porter plainte », a-t-il critiqué.
« C’est le bal des aveugles. Ce qui nous arrive aujourd’hui dans la mutation du monde, c’est que d’autres pays prennent le ‘lead’ dans les opérations commerciales », a-t-il ajouté. « On peut faire des procès à des entreprises dont on ne veut pas, mais ils vont nous retaper dans leur pays et on n’exportera pas », a-t-il conclu.