À l’aube de l’Eurovision 2026, l’Union européenne de radiodiffusion (UER) opère un tournant majeur. Entre réduction drastique du nombre de votes par téléspectateur, retour des jurys professionnels en demi-finales et renforcement des dispositifs anti-fraude, ces réformes interviennent alors que des diffuseurs menacent de boycotter la participation d’Israël.

Un tournant majeur. L’Eurovision s’apprête à opérer une profonde réforme de son système de vote à l’aube de l’édition de mai 2026. L’Union européenne de radiodiffusion (UER) a annoncé plusieurs mesures “importantes” visant à renforcer la confiance et la transparence du concours. 

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D’abord, le nombre maximal de votes qu’un téléspectateur peut émettre sera réduit de moitié. Chaque personne pourra désormais voter 10 fois au lieu de 20. Ce plafonnement, explique l’UER, a pour objectif d’encourager les fans à diversifier leurs soutiens et de limiter les campagnes de vote massives. 

Un vote décisif 

Parallèlement, les jurys professionnels feront leur grand retour lors des demi-finales, une nouveauté depuis 2022. Leur vote comptera désormais pour 50% des résultats, à égalité avec celui du public, comme c’est déjà le cas en finale. L’UER promet aussi des mesures techniques renforcées pour détecter et bloquer les activités de vote coordonnées ou frauduleuses.

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Ces réformes s’accompagnent aussi d’un durcissement des règles relatives à la promotion. Les campagnes publicitaires menées par des tiers notamment des gouvernements seront désormais surveillées de très près. Toute tentative d’influence disproportionnée pourra mener à des sanctions. « Nous prenons des mesures claires et décisives pour que le concours reste une célébration de la musique et de l’unité. Le concours doit demeurer un espace neutre et ne doit pas être instrumentalisé », a expliqué Martin Green, directeur de l’Eurovision.

Ces changements ne sont pas arrivés par hasard. Cette réforme intervient dans un contexte tendu alors que la participation d’Israël suscite des débats parmi plusieurs diffuseurs européens. Certaines voix comme celles de l’Espagne ou de l’Irlande ont clairement évoqué un retrait en cas de présence d’Israël en 2026.