Les start-ups de la Silicon Valley qui ont longtemps mis en avant leurs conditions de travail confortables qu’elles proposaient misent désormais sur le 996, un modèle de travail importé de la Chine où l’on travaille de 9 heures du matin à 9 heures du soir, et ce six jours par semaine. Une approche que partage l’entreprise technologique suisse Forgis, comme le montrent quatre offres d’emploi mises en ligne la semaine dernière sur LinkedIn et repérées par Blick.
Forgis est une jeune société basée à Schlieren (Suisse). Elle travaille à l’intégration de l’intelligence artificielle au sein des processus industriels, un domaine qui connaît une forte croissance. D’où son récent besoin de recrutement pour des postes dans le marketing, les ressources humaines et le développement produit. Reste que les annonces de la start-up ont été abondamment critiquées et pourraient être attaquées en justice pour non-respect de la réglementation locale du travail. D’abord par le rythme évoqué, avec de 80 à 100 heures de travail hebdomadaires accompagnées de « quelques dimanches de repos ».
« Des membres fondateurs »
On parle donc de plus de 14 heures de travail par jour, sans repos, soit bien plus que le temps de travail hebdomadaire moyen en Suisse qui atteint 42 heures selon Le Parisien. Ce rythme est censé correspondre à celui des créateurs de la société. « Nous recherchons actuellement des membres fondateurs, pas des collaborateurs », a d’ailleurs indiqué Forgis. L’annonce précise également que « Nous ne sommes pas une famille. Nous sommes des camarades en mission ».
A en croire le texte, les futurs salariés devront faire preuve d’une flexibilité à toute épreuve puisqu’il est expliqué que les projets peuvent complètement changer d’une semaine à l’autre, en fonction de l’orientation de l’entreprise. Pour les postes à pourvoir, la start-up recherche des diplômés de niveau master d’universités de pointe. Le salaire de 70.000 francs suisses annuels (environ 75.000 euros) est quant à lui inférieur au salaire médian du pays. La rémunération intègre en revanche 1 % d’actions, ce qui pourrait rapporter gros en cas de succès de l’entreprise.