«Il y a une insécurité à Grenoble», a reconnu le candidat insoumis Allan Brunon, tout en déclarant que, sous sa mandature, «la police municipale ne fera pas le travail de la police nationale».
Allan Brunon, 26 ans, est le candidat de la France Insoumise (LFI) aux municipales de Grenoble. Dans un entretien accordé vendredi à Actu Grenoble, celui-ci était, en autres, interrogé sur l’insécurité grenobloise. Le 16 novembre dernier, la ville a appris, impuissante, les blessures par balles d’un garçon de 12 ans, dans une affaire liée au trafic de drogue. «Il y a une insécurité à Grenoble», a reconnu le candidat, plus prolixe à critiquer les propositions sécuritaires de son adversaire de droite, l’ex-maire Alain Carignon. Mais «mon équipe n’aura pas vocation à faire la chasse aux dealers», a-t-il signifié.
«Les solutions [qu’Alain Carignon] propose sont mauvaises.» «La vidéoprotection ne fonctionne pas», a affirmé Allan Brunon au média grenoblois, ajoutant : «On n’armera pas davantage la police municipale, qui est déjà armée, parce que plus d’armes est égal à plus de drames».
Service de «la tranquillité publique»
Pour endiguer l’insécurité, il croit davantage dans la «médiation et la prévention». «On veut faire un grand service public de la tranquillité publique pour traiter les problèmes à la racine, avec des médiateurs dans les quartiers populaires». Le candidat a confirmé ses propos ce lundi sur son compte X : «La police municipale ne fera pas le travail de la police nationale».
Alors que LFI avait soutenu l’Écologiste Éric Piolle, le parti n’a cette fois-ci pas réitéré son alliance. Lors des élections municipales, son candidat compte plutôt mettre l’accent sur les quartiers populaires. «La jeunesse dans les quartiers populaires a été oubliée à Grenoble», a déclaré le candidat insoumis, toujours à Actu Grenoble. «Il faut une priorisation des subventions aux associations qui offrent des perspectives aux jeunes», a-t-il plaidé.