Bonjour et bienvenue dans ce direct, il est alimenté par Adrien Planchon, Catherine Simon, Jérôme Dutac et Sylvie Foisset, et édité par Grégoire Cornet et Sébastien Bourcier.
13 h 55. Les conducteurs de taxis sont accueillis par les responsables de la CPAM. Un échange s’improvise autour des bulletins de situation non délivrés par certains établissements, des organismes de santé privés. Le centre de radiothérapie de Blois notamment, où le cortège a fait halte avant d’arriver.

Les responsables de la CPAM de Blois échangent avec les conducteurs de taxis, en ce début d’après-midi du lundi 24 novembre 2025.
© (Photo NR, Jérôme Dutac)
13 h 45. Un tas de fumier barre désormais l’entrée visiteurs de la CPAM, à Blois.
13 h 35. Les agriculteurs prêtent main-forte aux taxis dans leur combat et viennent de verser du fumier devant la CPAM.
12 h 50. Après un passage à la radiothérapie rue de l’Octroi à Blois, le cortège des taxis se met en route pour la CPAM de Loir-et-Cher. Au total, 35 voitures taxis klaxonnent dans les rues blésoises. Un tracteur, tirant une benne chargée, ouvre ledit cortège. Pendant ce temps-là, les agriculteurs occupent toujours le rond-point des Châteaux, situé près de l’entrée de l’autoroute.
35
Le nombre de voitures taxis mobilisées, à grand renfort de coups de klaxon dans les rues de Blois, protestant notamment contre leur nouvelle convention.
12 h 25. Un routier polonais, pris dans le blocage sur la N10, confie : « Chez nous aussi en Pologne, il y a des manifestations, parce qu’à Bruxelles, ils sont fous ! »
12 h 10. Au rond-point de Fontaine, à Pezou sur la N10, la circulation est bloquée dans le sens Paris-Vendôme, le barrage est filtrant dans l’autre sens. Il y a une trentaine de tracteurs et une cinquantaine d’agriculteurs, déterminés à rester sur place « au moins jusqu’à ce soir ». La pause déjeuner s’organise sous le pont de la route du Mans. La N10 est également bloquée dans les deux sens au sud de Vendôme, au niveau de la commune de Villerable, au rond-point de Bracueil.
11 h 30. La décision vient d’être prise : direction la Caisse primaire d’Assurance maladie pour les taxis et quelques tracteurs. Ils ont aussi prévu de déjeuner ensemble au rond-point où le feu a pris.

Agriculteurs et conducteurs de taxi se sont réunis pour décider de la suite du mouvement.
© (Photo NR, Jérôme Dutac)
11 h 05. Les agriculteurs bloquent toujours l’accès à l’autoroute. Ils ont allumé un grand feu près du rond-point des Châteaux, sur lequel les taxis sont toujours stationnés.
10 h 55. Les taxis se sont rassemblés autour du rond-point des Châteaux à Blois, bloquant l’accès à l’autoroute. Les deux sens de circulation sont ainsi bloqués.
« Aujourd’hui, il y a urgence : entendez-nous ! Nous perdons nos entreprises, que va-t-on devenir ? Avec cette nouvelle convention, nous travaillons au rabais, à 60 centimes du kilomètre, comment survivre ? Les charges augmentent, les assurances augmentent… on ne peut pas faire face à tout ça », se désole Akin Ergin, chauffeur de taxi à Saint-Laurent-Nouan.
Nous travaillons au rabais, à 60 centimes du kilomètre, comment survivre ?
Akin Ergin, chauffeur de taxi à Saint-Laurent-Nouan
10 h 40. « On se bagarre au mieux pour faire valoir nos droits », le témoignage de Julien Lechevalier, chauffeur de taxi aux Ambulances meusnoises.
10 h 30. Si les tracteurs bloquent l’entrée de l’autoroute, dans l’autre sens un important bouchon s’est formé au rond-point des Châteaux, où se trouvent les taxis. La circulation y est totalement à l’arrêt.
10 h 15. Comme indiqué a l’avant des tracteurs, pour les agriculteurs, « il est temps de mordre ».

« L’Europe et la France tuent nos paysans », peut-on notamment lire sur les pancartes au fronton des tracteurs.
© (Photo NR, Jérôme Dutac)
9 h 55. Le convoi arrive à la barrière de péage de l’A10, l’entrée est désormais bloquée, principalement par les tracteurs.

La barrière de péage de l’A10 est totalement bloquée à Blois.
© (Photo NR, Jérôme Dutac)
9 h 30. Le député de Vendôme Christophe Marion (Renaissance), est venu sur place au rond-point de Fontaine, à Pezou, et a échangé avec les manifestants, dont Alexis Sinelle, sur le Mercosur.
À Blois, les tracteurs viennent de franchir le pont Charles-de-Gaulle, suivis d’un peu plus loin des taxis. Des usagers de la route sont ainsi pris dans la nasse. Ce sont précisément neuf tracteurs qui ouvrent le convoi. Certains avec des remorques transportent de la paille, du bois et des pneus.
Une trentaine de taxis suivent. Ils allument des fumigènes sur la rocade et klaxonnent. Le convoi est encadré par deux voitures de gendarmerie.
9 h 25. Environ une trentaine de tracteurs se sont mis en place depuis 8 h au rond-point de Fontaine, sur la N10, à Pezou. Un barrage filtrant s’organise, prévu pour durer « au moins toute la matinée ».

Un barrage filtrant, qui va durer « au moins toute la matinée », est mis en place sur la N10, à Pezou.
© (Photo NR, Catherine Simon)
9 h 15. Jérôme Delalou, vice-président de la CR 41 et agriculteur à La Chapelle-Vendômoise : « Ça fait trois mois que je ne me verse plus de salaires, je suis au bout, on n’a pas le choix que de réduire notre train de vie. L’Europe des normes, c’est elle qui nous met dans la merde, et les normes françaises qui en rajoutent. Ce qu’ils veulent, c’est notre mort ! »
9 h 05. Ludovic Blavette, de LBN Taxis à Gombergean, était aussi au départ de La Chapelle-Vendômoise. « Comme les agriculteurs, on est là pour sauver nos entreprises. On n’a pas été écoutés et aujourd’hui, les patients commencent à galérer pour trouver un taxi, il y a des courses qu’on ne peut plus faire parce qu’on perd de l’argent. En milieu rural, c’est très compliqué, les cabinets médicaux ont fermé au profit des maisons médicales dans les plus grandes villes, on a augmenté les distances, et on nous dit qu’on est trop cher ! »
Pendant ce temps, les tracteurs et les taxis sont sur la rocade (D956). Ils avancent lentement et créent un ralentissement sur cette route.
8 h 55. Nicolas Bury, agriculteur à La Chapelle-Vendômoise, « non syndiqué », était au départ du convoi vers Blois ce matin. « Je suis en grandes cultures, ça fait trois ans de suite qu’on n’a pas de résultat positif, qu’on ne peut pas dégager de revenus. On ne peut pas continuer à emprunter pour vivre ! »
On ne peut pas continuer à emprunter pour vivre !
Nicolas Bury, agriculteur La Chapelle-Vendômoise
8 h 50. Le péage de l’A10 n’est pas encore bloqué. De nombreux gendarmes sont présents au rond-point des châteaux à La Chaussée-Saint-Victor. Tracteurs et taxis sont actuellement sur la rocade en direction de l’entrée de l’autoroute, toujours à La Chaussée-Saint-Victor.
8 h 45. Un autre convoi, avec une dizaine de tracteurs, se situe actuellement sur le secteur de Saint-Amand-Longpré. Il va aller vers Vendôme par la N10 et reprendre la départementale vers Blois, aux alentours de 10 h. Des tracteurs de l’Indre-et-Loire pourraient se joindre au mouvement en venant par la levée de la Loire.
8 h 35. Deux tracteurs et une demi-douzaine de taxis viennent de quitter La Chapelle-Vendômoise en direction de Blois.
Ce lundi 24 novembre 2025 sera perturbé sur les routes à Blois et ses alentours. Après les manifestations de la FNSEA et des JA de ce mercredi 19 novembre – ils avaient allumé un feu de la colère en sortie de Blois direction Vendôme mais sans blocage –, c’est le syndicat de la Coordination rurale qui passe à l’action. L’Union nationale des taxis se joindra à elle.
Les agriculteurs manifestent car « les trésoreries sont à sec et actuellement les charges s’envolent », déclare Frédéric Prégeant, président de la Coordination rurale (CR) de Loir-et-Cher, citant notamment la taxe engrais. « On est aussi contre les accords de libre-échange qui viennent concurrencer nos produits » – comme celui avec le Mercosur qui se profile. « On demande qu’il y ait plus de choses de mises en place pour vivre de notre métier », résume l’agriculteur.
Quant aux taxis, ils se mobilisent toujours contre la décision du gouvernement de dérembourser certaines courses effectuées dans le cadre de transports sanitaires. « L’entrée en vigueur de la réforme en ce début de mois, provoque pour nous une baisse de chiffre d’affaires qui peut représenter jusqu’à 40 % », souligne Pierre Bouffart, président de l’Union nationale des taxis 41.