La campagne municipale à Toulon s’invite sur INFO83 avec un face-à-face inédit. Ce face-à-face est entre l’éditeur toulonnais Mourad Boudjellal et Emmanuel Le Lostec, candidat apparenté écologiste. Ensemble, ils auscultent les élections municipales Toulon 2026. Ils discutent des quartiers populaires en difficulté, identité provençale, sécurité et développement économique. L’objectif déclaré du candidat est de porter une voix différente, sans “grosse machine politique”. Il vise un score qui pèse au second tour.
Élections municipales Toulon 2026 : un duo inattendu sur INFO83
Dans ce nouvel épisode de « Face à Mourad », INFO83 confronte Emmanuel Le Lostec au regard direct de Mourad Boudjellal, éditeur et ex-Président emblématique au Rugby Club Toulonnais.
Le candidat, apparenté écologiste mais positionné au centre droit, insiste sur son ancrage local et son indépendance.
Il rappelle qu’il se voit d’abord comme le porte-voix de Toulonnais croisés sur le terrain, loin des appareils nationaux :
« On n’a pas de grosses machines politiques qui nous accompagnent. »
Sa liste « En Avant Toulon » repose sur trois soutiens principaux : Écologie au centre (Jean-Marc Governatori). Les Écologistes (Antonin Duarte) et le mouvement local Provence Nation soutiennent aussi.
Face à lui, Mourad Boudjellal le pousse sur le concret, les solutions, plus que sur les constats. L’échange donne le ton d’une campagne municipale toulonnaise qui s’annonce très politique, mais aussi très pragmatique.
Quartiers populaires, Pont-du-Las, Le Mourillon, Saint-Jean-du-Var… et identité provençale
Une grande partie de l’entretien se concentre sur les quartiers populaires, en particulier le Pont-du-Las et Saint-Jean-du-Var.
Emmanuel Le Lostec y voit des secteurs “oubliés économiquement”, malgré certains travaux récents.
Il décrit des marchés vidés de leurs commerçants et des difficultés de stationnement. Il mentionne aussi un entretien insuffisant des infrastructures, notamment autour du Las et des inondations récentes.
« Les gens sont en demande, ils sont en attente d’action. »
Le candidat défend une vision de Toulon organisée en “village”, avec une identité forte pour chaque quartier. Cette identité doit passer aussi par une meilleure mise en valeur des racines provençales, sans opposer économie locale et culture.
Les propos font écho à d’autres interviews déjà diffusées sur INFO83. Notamment celles de Magali Brunel (Toulon en commun) ou de Pierre-Jacques Depallens (Toulon 2026, ni systèmes ni extrêmes), qui interrogent aussi l’avenir des quartiers toulonnais.
Économie, innovation et écologie : un triptyque assumé
Sur le plan économique, Emmanuel Le Lostec mise sur l’innovation liée à la présence de la Marine nationale, des grandes entreprises et des écoles d’ingénieurs.
Il propose la création d’un guichet unique municipal pour accompagner les jeunes entrepreneurs. Ce guichet les oriente vers les bons dispositifs de financement et les aide à rester à Toulon.
« La mission d’une mairie, c’est de mettre en place l’écosystème qui permet aux sociétés de se développer. »
Côté écologie, le candidat revendique une approche “non punitive”. Le candidat écologiste cite l’exemple de l’électrification des quais et des ferries. Il demande une modernisation progressive de la flotte de Corsica Ferries, au nom de la santé des riverains et de la qualité de l’air.
Emmanuel Le Lostec pointe aussi le manque d’ambition sur la ligne Marseille–Vintimille et l’aéroport Toulon-Hyères, éléments clés pour l’attractivité économique de la ville.
Sécurité, incivilités et rôle de la police municipale
Comme beaucoup de candidats aux élections municipales Toulon 2026, Emmanuel Le Lostec place la sécurité au cœur de son discours.
Il se prononce clairement pour une police municipale armée et formée. Il souhaite une présence plus forte la nuit, avec un objectif chiffré :
« Pour 2030, je vise 200 agents municipaux en tenue. »
Le candidat propose aussi :
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une coopération renforcée avec les services de l’État pour lutter contre les trafics et le blanchiment ;
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une “task force” mêlant services fiscaux, police et municipalité ;
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l’usage d’outils numériques comme l’application de signalement de tags, dépôts sauvages ou dégradations.
Pour lui, la lutte contre les incivilités passe autant par la présence sur le terrain que par une meilleure réponse aux remontées des habitants.
“Je sais que je ne serai pas élu, mais je veux peser”
En fin d’émission, le ton se fait plus direct. Interpellé par Mourad Boudjellal sur ses chances réelles, Emmanuel Le Lostec ne se berce pas d’illusions.
« Je sais que je ne serai pas élu. Pour moi, un score honorable, c’est 10 à 12 %. »
L’objectif est clair : exister dans le débat, porter des sujets comme la rénovation urbaine, l’identité provençale, la sécurité et l’innovation, et peser sur le second tour des élections municipales Toulon 2026.
Dans un paysage où se côtoient déjà Michel Bonnus (Toulon en grand), Magali Brunel, Pierre-Jacques Depallens, LFI et, en arrière-plan, potentiellement la maire sortante Josée Massi, cette candidature entend incarner une autre voie, entre écologie assumée et centre droit revendiqué.
Qui est Emmanuel Le Lostec ?
Emmanuel Le Lostec est un candidat apparenté écologiste, positionné au centre-droit, qui mène la liste En Avant Toulon pour les élections municipales Toulon 2026. Il revendique une approche indépendante, sans “grosse machine politique”.
Quels sont les principaux axes de son programme ?
Son programme repose sur quatre piliers :
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Identité provençale,
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Développement économique et innovation,
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Écologie pragmatique,
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Sécurité et prévention.
Ces thèmes reviennent régulièrement dans l’interview diffusée sur INFO83.
Pourquoi évoque-t-il les quartiers comme le Pont-du-Las et Saint-Jean-du-Var ?
Parce qu’il considère ces quartiers comme “oubliés économiquement”, malgré quelques rénovations. Il cite des marchés vidés, des commerces fragiles et un manque de stationnement, dénonçant “un abandon économique” des zones populaires de Toulon.
Que propose-t-il pour l’économie locale ?
Il souhaite créer un guichet unique municipal dédié aux entrepreneurs et aux jeunes diplômés pour aider à lancer des projets innovants. Ces projets seraient notamment en lien avec la Marine et les grandes entreprises du territoire.
Quelle est sa position sur la sécurité ?
Le candidat veut une police municipale armée, formée, et présente la nuit. Il propose d’atteindre 200 agents en tenue d’ici 2030, avec un déploiement renforcé de caméras et un suivi des incivilités via des outils numériques.
Que pense-t-il de l’écologie appliquée à Toulon ?
Il défend une écologie non punitive, basée sur la transition progressive : modernisation des ferries, réduction des émissions polluantes, électrification des quais, entretien des axes sensibles et valorisation des espaces publics.
Quelle est sa vision pour les transports ?
Emmanuel Le Lostec refuse les postures dogmatiques entre BHNS et tramway. Il veut “prendre ce qui est fait, et aller de l’avant”, tout en ouvrant la réflexion sur une couverture de la voie ferrée et une meilleure connexion avec l’aéroport Toulon-Hyères.
Pourquoi dit-il qu’il ne sera pas élu ?
Interpellé par Mourad Boudjellal, il reconnaît lucidement que sa liste n’a pas les moyens politiques des grandes formations. Il considère toutefois qu’atteindre 10 à 12 % serait “une victoire” car il pourrait peser au second tour.
Quel rôle souhaite-t-il redonner à l’identité provençale ?
Il veut réintroduire les traditions provençales dans la vie locale, renforcer le sentiment d’appartenance des jeunes Toulonnais, et restaurer des éléments culturels (langue, joutes, festivités) pour redonner une âme aux quartiers.
Quel message adresse-t-il aux agents municipaux ?
Il rappelle que les agents sont “au service de la population”. Ils doivent accompagner les habitants, améliorer les remontées de terrain et s’engager dans une logique de service public renforcé.
A voir aussi :
Interviewes pour les municipales à Toulon en 2026
Interview précédent d’Emmanuel le Lostec
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