Municipales 2026 – Samedi 22 novembre, Christian Estrosi a officiellement lancé sa campagne vers les municipales 2026 avec un premier meeting. Au programme notamment, son engagement dans une « guerre contre le narcoterrorisme ». Histoire de garantir à Nice de ne pas rejoindre la désastreuse situation marseillaise, un mois après une énième fusillade aux Moulins.
Un grand raout avec 3000 personnes, selon ses proches. Ce week-end depuis le port Lympia, Christian Estrosi entamait sa campagne électorale : une rencontre avec ses sympathisants au coeur du nouveau centre des congrès OcéaNice pour lancer le combat.
L’occasion de dresser son « auto-bilan » des dernières années, tout en égratignant ses principaux concurrents (« la gauche LFI », le « représentant de l’extrême droite », comprendre Eric Ciotti,…) Mais surtout, il a pu esquisser les généralités de son ambition pour la ville, évoquant l’un des principaux fléaux, le trafic de drogues.
L’élu maralpin a attaqué par ces mots : « ce n’est pas le moment de faire preuve d’amateurisme ou d’angélisme. Nous sommes en guerre contre le narcoterrorisme. » Rappelant l’inacceptable assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant engagé contre le deal Amine Kessaci, l’édile a appelé chacun à passer la seconde.
Pour Estrosi, l’État doit « arrêter d’avoir la main qui tremble »
Ainsi, Christian Estrosi en appelle à l’État, et lui demande « d’arrêter d’avoir la main qui tremble. Ceux qui pensent que l’on peut mener la guerre avec l’arme au pied sont des menteurs. » Pour lui, « il est venu le temps de la contre-offensive. » Sans dévoiler l’entièreté de son programme, le vice-président du parti Horizons a expliqué ce qu’il comptait faire pour frapper les trafiquants à tous les niveaux.
« Il faut taper les chefs, leur confisquer leurs voitures, saisir leurs comptes… Ne rien leur laisser. On doit tout prendre », a-t-il clamé. Et pour leurs soutiens (nourrices, guetteurs…), le Niçois réclame que la justice se montre tout aussi « intraitable ». « Leur place est en prison, les menottes aux mains », a-t-il ajouté. Ce qui nécessite, de fait, surtout des réformes nationales.
Par exemple, et comme la municipalité l’applique déjà depuis plusieurs années, les familles « qui profitent du crime », ne doivent plus « bénéficier des logements sociaux ». Il a par ailleurs rappelé que 350 personnes ont été expulsées des HLM pour ce motif, sur trois ans, grâce à la convention négociée par le président de Côte d’Azur Habitat Anthony Borré.
Nouvelle brigade des stups à Nice et « plan général de sécurité »
Déplorant la reprise des points de deal « quelques heures après leur démantèlement par la police, après des semaines et des mois d’enquête », il requiert l’intervention de la force Sentinelle, donc de l’Armée de terre, et le renfort de 250 policiers nationaux « pour compenser les pertes d’effectifs depuis des années ».
Parmi les annonces fortes à retenir, cette nouvelle brigade anti-stups au sein de la police municipale. Une fois sur pied, elle serait « mise à disposition » du préfet et du procureur. Tout ceci dans le cadre d’un vaste projet dévoilé dans les semaines à venir, et « l’annonce d’un grand plan général de sécurité. »
