L’ancien directeur du FBI James Comey, lors d’une audience de la commission sénatoriale sur le renseignement, au Capitole, à Washington, DC, le 8 juin 2017. L’ancien directeur du FBI James Comey, lors d’une audience de la commission sénatoriale sur le renseignement, au Capitole, à Washington, DC, le 8 juin 2017. AARON P. BERNSTEIN / REUTERS

Une juge fédérale américaine a annulé, lundi 24 novembre, l’inculpation de l’ancien directeur du FBI James Comey et celle de la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James, cibles de la vindicte de président Donald Trump. La juge a invalidé la nomination de Lindsey Halligan, la procureure choisie par le président républicain, qui avait engagé ces poursuites. Elle a prononcé, en conséquence, l’abandon des poursuites dans les deux dossiers.

Lors d’une audience la semaine dernière, cette juge s’était montrée très sceptique sur la légalité de la désignation de la procureure, promettant de rendre une décision à ce sujet d’ici la fête de Thanksgiving, le 27 novembre. Elle laisse néanmoins la possibilité au ministère de la justice de présenter un nouvel acte d’accusation dans les deux affaires, même si, dans le cas de James Comey, le délai de prescription des faits qui lui sont reprochés a expiré fin septembre.

James Comey et Letitia James ont introduit d’autres recours en annulation des poursuites, arguant notamment du fait qu’elles étaient motivées par la seule « rancune personnelle » du président américain. La justice ne s’est pas encore prononcée sur ces arguments.

Volonté de se venger

En septembre, Donald Trump avait publiquement fait pression sur sa ministre de la justice, Pam Bondi, s’étonnant sur sa plateforme Truth Social que James Comey et Letitia James n’aient toujours pas été inculpés, de même qu’un sénateur démocrate. Après avoir poussé à la démission le procureur du district est de Virginie, le président républicain l’avait aussitôt remplacé à ce poste stratégique par Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison Blanche.

Donald Trump a maintes fois exprimé, pendant sa campagne électorale, sa volonté de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels.

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James Comey est devenu, le 25 septembre, la première de ces personnalités à être inculpée, pour entrave à la justice et fausses déclarations, depuis le retour au pouvoir du milliardaire. Il était accusé d’avoir menti sous serment en niant, en réponse à une question d’un sénateur, avoir autorisé son adjoint à être cité sous couvert d’anonymat dans les médias sur des enquêtes sensibles conduites par le FBI. Durant son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait brutalement limogé James Comey, en 2017, alors que la police fédérale enquêtait sur d’éventuelles ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016.

Letitia James avait quant à elle été inculpée le 9 octobre. Elle était elle visée par deux chefs d’accusation de fausses déclarations lors de l’obtention d’un prêt bancaire.

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La procureure générale de l’Etat de New York avait obtenu, en février 2024, la condamnation civile de Donald Trump à payer notamment la somme record de 450 millions de dollars (en comptant les intérêts, près de 389 millions d’euros), dans une affaire de fraude financière et de surévaluation de son patrimoine. L’amende a, par la suite, été jugée excessive et a été annulée par une cour d’appel, qui a, cependant, maintenu la condamnation. Depuis lors, Donald Trump avait juré de la faire payer s’il revenait au pouvoir.

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Le Monde avec AFP

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