Comment relancer une partie dont on a perdu la main ? C’est peut-être pour répondre à cette question que Sébastien Lecornu a décidé subitement de prendre la parole lundi matin, sur le perron de Matignon. Car si la séquence budgétaire n’est pas encore terminée, le week-end a démontré qu’à mi-parcours les choses étaient plutôt mal emmanchées. Vendredi soir, 404 députés (sur 577), issus de tous les groupes politiques, ont rejeté la «partie recettes» du projet de loi de finances (PLF) – et un seul d’entre eux a voté pour – une première sous la Ve République. C’est donc la copie initiale, délestée de tout ce qu’avaient obtenu les socialistes, qui a été transmise au Sénat, où l’examen a démarré en commission lundi.
En parallèle, Les Républicains, majoritaires au Palais du Luxembourg, s’emploient depuis une semaine à laver le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) des concessions accordées par l’exécutif au PS, notamment la suspension de la réforme des retraites. La commission mixte paritaire (CMP), l’instance qui réunit 7 députés et 7 sénateurs pour tenter de trouver un accord entre les deux chambres, doit plancher à partir