Après une troisième enquête d’opinion confirmant un rapport de force très favorable à Jean-Michel Aulas, 47% au premier tour, et 61 % au second face à Grégory Doucet, l’équipe de campagne du maire sortant tente de reprendre la main. Dans un communiqué publié ce lundi 24 novembre, l’équipe de la Gauche et des Écologistes accuse le candidat de Cœur Lyonnais et plusieurs de ses soutiens d’entretenir « un climat de campagne inutilement polémique. »
Le texte liste une série d’exemples, citant notamment « l’information infondée selon laquelle La Grande Écoute […] était payée par la Ville de Lyon », ou encore « l’information infondée selon laquelle les ‘apéritifs citoyens’ […] étaient financés par la Ville de Lyon. » Sont également visées des rumeurs relayées « au conditionnel » à propos de « la ‘disparition’ d’une flotte de vélos », démenties selon le communiqué « par le Directeur Général des Services de la Ville de Lyon. »
« Les électeurs et les électrices méritent mieux »
L’équipe de campagne revient aussi sur les tensions autour des sondages : « Lorsque Thomas Dossus, Sénateur du Rhône, a pointé preuve à l’appui le soupçon de financement de deux sondages par la holding Holnest, Jean-Michel Aulas choisit de le mettre en demeure par courrier d’avocats, » rappelle le communiqué, ajoutant que « lorsque Rue89 a enquêté sur les liens entre les Aulas et les paradis fiscaux, Jean-Michel Aulas a choisi de poursuivre le média en justice. »
Pour Laurent Bosetti, adjoint au maire de Lyon et membre de la campagne écologiste, « Les méthodes de campagne de Jean-Michel Aulas, de ses soutiens et de ses équipes ne sont pas à la hauteur de la campagne à laquelle les Lyonnais et Lyonnaises aspirent. Plusieurs médias locaux ont invité les candidats au débat public. Il est regrettable que Jean-Michel Aulas le repousse. »
Un message qui intervient alors que le camp Doucet cherche à réduire un écart qui, sondage après sondage, semble se consolider. Le texte insiste : « Les électeurs et les électrices méritent mieux. Ni Grégory Doucet ni sa liste d’union ne craignent le débat public. » Le maire sortant « appelle à une campagne digne » et invite Jean-Michel Aulas à un échange « publiquement avant les fêtes de fin d’année. »
Une manière, à défaut de renverser la dynamique, d’accentuer la pression sur un adversaire jusqu’ici peu enclin à s’afficher face à lui.
Mais selon BFM Lyon, Jean-Michel Aulas compte décliner l’invitation. « Le temps est aujourd’hui au dialogue et aux échanges avec les Lyonnais, qui connaissent les propositions de Jean-Michel Aulas. Le moment du débat arrivera après le dépôt officiel des listes et avec les candidats qui auront déposé des listes dans les neuf arrondissements », ont indiqué les équipes de l’ancien président de l’OL.