Le chef de l’État ne s’embarrasse pas de sous-entendus : l’ennemi, c’est la Russie. Au micro de RTL, mardi 25 novembre, Emmanuel Macron a été interrogé sur la menace que constitue Vladimir Poutine, évoquant la « confrontation stratégique » ainsi que la confrontation stratégique « hybride » menée par le Kremlin, évoquant également la « guerre terrestre » sur le sol européen.
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La Russie « provoque par ses déclarations sur le nucléaire, mène des actions cyber, y compris en France, attaque nos hôpitaux, attaque nos systèmes d’information, mène une guerre informationnelle pour saper le moral, et mène ses provocations par l’immigration, par les drones, et la guerre en Ukraine », a martelé le président de la République. Il a notamment évoqué les « actions antisémites » et « anti-musulmanes » commises en France, ces dernières années, dont certaines sont soupçonnées d’avoir été menées par la Russie.
À LIRE AUSSI « Un accord historique » : comment Paris va armer Kiev pour la décennie à venirRappelant que le pouvoir russe adopte une posture « beaucoup plus agressive », met « plus d’un tiers de son budget » dans sa défense, « produit des sous-marins, des missiles, des tanks et elle finance des armées chez les tiers pour les envoyer sur le front ukrainien ou, demain, pour nous menacer », le chef des armées a appelé à une réponse à la hauteur.
« Nous aurions tort d’être faibles face à cette menace »
« Si nous sommes faibles en Ukraine, si on dit “ce n’est plus notre problème, au fond, ils sont très loin”… Ce jour-là, vous donnez un signal de faiblesse. Le jour où vous donnez un signal de faiblesse à la Russie, qui, au fond, depuis dix ans, a fait un choix stratégique, celui de redevenir une puissance impériale, d’avancer partout où on est faible, elle va continuer d’avancer », a prévenu Emmanuel Macron.
« Nous aurions tort d’être faibles face à cette menace », a estimé le président de la République. « Si nous voulons nous protéger, nous Français, ce qui est ma seule obsession, nous devons montrer que nous ne sommes pas faibles avec la puissance qui nous menace le plus. » Le président de la République, à cette aune, a évoqué l’évolution du Service national universel « vers une nouvelle forme » et le renforcement du « pacte armée-Nation ».
Mais, assure-t-il, « il faut vraiment, en tout cas tout de suite, supprimer toute idée confuse qui consisterait à dire qu’on va envoyer nos jeunes en Ukraine, ce n’est pas du tout le sens de cette affaire ». Le président de la République avait déjà évoqué l’idée d’un service volontaire en juillet, face à une Europe « mise en danger » par la « menace durable » de la Russie qui nécessite « une nation capable de tenir, d’être mobilisée ».
Par cette prise de position, Emmanuel Macron s’aligne avec le chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon. Mardi 18 novembre, celui-ci a prévenu que « malheureusement, la Russie aujourd’hui, je le sais par les éléments auxquels j’ai accès, se prépare à une confrontation, à l’horizon 2030 avec nos pays. Elle s’organise pour ça, elle se prépare à ça et elle est convaincue que son ennemi existentiel, c’est l’Otan, ce sont nos pays ». Le président de la République va se réunir, ce mardi, avec la coalition des volontaires, alliance internationale de soutien à l’Ukraine.
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