Israël bloque l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne depuis le 2 mars. Antoine Renard, du Programme alimentaire mondial, affirme qu’il n’y a désormais plus de repas à distribuer aux Gazaouis.
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Publié le 26/04/2025 13:37
Temps de lecture : 2min
Une distribution alimentaire, le 24 avril 2025, dans la ville de Gaza. (MAHMOUD ZAKI / XINHUA)
Le moment tant redouté est arrivé. « Aujourd’hui était le dernier jour où nous envoyions des aliments au niveau des différentes cantines qui opèrent pour l’instant dans la bande de Gaza », affirme Antoine Renard, représentant du Programme alimentaire mondial dans les territoires palestiniens. « Ces cantines permettent d’avoir des repas chauds pour plus de 400 000 personnes », précise-t-il.
Alors qu’Israël empêche l’aide humanitaire de rentrer dans l’enclave palestinienne depuis le 2 mars, le programme de l’ONU et le Croissant-Rouge palestinien lancent un cri de détresse : “Il n’y a plus rien à distribuer. »
Leurs stocks de nourriture à Gaza sont quasiment épuisés, préviennent-ils. Face à cette situation, ils demandent l’ouverture des corridors humanitaires qui permettaient à l’aide alimentaire de transiter jusqu’au blocage imposé par Israël. La situation est très inquiétante, surtout que les deux millions de Gazaouis dépendent de l’aide humanitaire pour se nourrir, affirme le PAM.
Depuis la décision israélienne de bloquer l’acheminement de l’aide alimentaire à Gaza, le Programme alimentaire mondial a diminué progressivement son aide au strict minimum. « Ça se réduit à des spaghettis avec un cube de bouillon pour avoir un semblant additionnel par rapport aux spaghettis, le tout dans des boîtes de conserve. Et quelquefois, vous vous retrouvez avec une famille de sept autour d’une boîte de conserve de spaghettis avec simplement un bouillon de cube », explique Antoine Renard. « Voilà le quotidien d’une journée dans la bande de Gaza pour beaucoup de familles, qui demandent simplement de pouvoir vivre dans la dignité, dans le respect et de se rappeler qu’ils sont des êtres humains », souligne le représentant du PAM dans les territoires palestiniens.
Le PAM précise que plus de 116 000 tonnes de nourriture attendent de pouvoir entrer aux frontières de Gaza. Human Rights Watch accuse Israël d’utiliser la famine comme “une arme de guerre”.