Moins connu que le 3919, le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles du Bas-Rhin ( CIDFF 67 ) fait pourtant partie, avec Solidarité femmes, des principales portes d’entrée pour les femmes en quête d’aide ou de soutien. On y vient pour avoir un conseil juridique gratuit sur la garde du petit ou les conditions du divorce et « dans 80 % des cas, on découvre qu’il y a des violences conjugales derrière », note Agatha, juriste au sein de l’association.
Or cette année, le CIDFF 67 « a échappé de peu à la liquidation » admet sa présidente Léa Toledano, L’association a en effet découvert que la prime Ségur, une augmentation de salaire née du Covid, s’appliquait désormais à une partie de ses 30 salariés. Résultat : « 100 000 euros de trou dans le budget, sans financement. La catastrophe ! » Léa Toledano a jonglé avec les pires hypothèses possibles jusqu’en juin 2025, quand l’État a finalement abondé 80 % de ces 100 000 euros. « Et pour l’an prochain, on ne sait pas. »
Préférant prévenir que guérir, le CIDFF 67 a lancé un appel aux dons sur internet pour « remédier à l’absence d’une partie des financements ». Un paradoxe, au moment où l’association voit les demandes d’accompagnement pour violences augmenter de 12 % souligne sa directrice, Anna Matteoli. Le CIDFF 67 a reçu 2700 personnes en 2024, dont 1978 femmes pour 400 suivis de violences.
Le CIDFF a lancé sa cagnotte en ligne “Faire un don au CIDFF du Bas-Rhin” sur le site helloasso.com