Après son grand film de science-fiction Abyss, James Cameron a failli enchaîner avec un certain Jurassic Park… version horrifique.
Seize ans après la sortie d’Avatar et trois ans après celle d’Avatar : La voie de l’eau, James Cameron s’apprête enfin à conclure l’arc des Sully avec Avatar : De feu et de cendres, le troisième volet des aventures Na’vis. Cet univers, il l’a imaginé dès les années 1990 et, plus précisément, un premier scénario était déjà sur la table en 1994. Quelques années avant le tournage de Titanic, c’était trop tôt pour lui qui préférait attendre que les technologies adéquates existent pour concrétiser sa vision de Pandora.
En attendant, il a donc failli réaliser plusieurs autres projets à l’image de Point Break et Strange Days (finalement tombé dans l’escarcelle de Kathryn Bigelow), une adaptation de La Momie d’Anne Rice (rien à voir avec le film culte avec Brendan Fraser), un film Donjons et Dragons ou encore un Spider-Man (bien avant ceux de Sam Raimi). Mais parmi eux, tous les films qui lui sont passés sous le nez durant les 90s, on compte aussi le célèbre Jurassic Park sur lequel James Cameron est justement revenu.
La scène qui a failli faire tout basculeraliens park
Le premier Jurassic Park et globalement l’intégralité de la saga (oui, même les World) sont inévitablement liés à Steven Spielberg. Il est difficile, voire impossible, d’imaginer quelqu’un d’autre aux commandes du premier volet, tant la patte du cinéaste des Dents de la mer a marqué le 7e art à jamais avec ces dinos. Pourtant, comme James Cameron l’a encore raconté à Empire dans une sorte de « Réponse au courrier des lecteurs », les choses ont failli être très différentes :
« On m’a envoyé Jurassic Park, le roman de Michael Crichton. Il est arrivé un vendredi après-midi et je l’avais déjà lu à moitié le samedi. Je suis arrivé à la scène où les enfants sont dans la Jeep, qui se renverse et les piège à l’intérieur, et où le tyrannosaure s’approche et lèche le pare-brise parce qu’il peut les sentir à l’intérieur. Quand je suis arrivé à cette scène, je me suis dit : « Je vais faire ce film ». J’ai donc appelé l’agent et je lui ai dit : « J’achète le livre [comprendre les droits, ndlr] ! », et il m’a répondu : « Trop tard, Steven Spielberg vient de l’acheter ».
Et j’ai alors réalisé deux choses : l’une sur le moment, l’autre beaucoup plus tard. La première, c’est que j’avais servi de prête-nom pour précipiter la conclusion de l’accord avec Steven, qui avait probablement lu le livre deux semaines plus tôt. C’est Hollywood, n’est-ce pas ? La deuxième chose, je l’ai comprise quand j’ai vu le film : c’était lui le bon choix pour le réaliser. »
Une anecdote amusante qui a amené le réalisateur a expliqué pourquoi il n’était pas forcément le meilleur choix pour faire ce fameux Jurassic Park. Il l’avait déjà raconté à Huffington Post en 2012 mais c’est toujours drôle d’en obtenir quelques détails supplémentaires :
« Pas moi, parce que je l’aurais rendu trop terrifiant. Il aurait été classé R. Ça aurait été comme Aliens avec des dinosaures. Ce qui aurait pu être super cool, mais Spielberg a fait la version qui m’aurait plu quand j’avais huit ans, quand je pensais que les dinosaures étaient la chose la plus cool au monde. Et c’est le film qui devait être fait. »
Une version des dinosaures mode horreur bien vénère ? On aurait payé pour voir ça, mais pas sûr que le grand public aspirait à cette ambiance à l’époque, surtout pour le voir en famille. Et on se doute que le studio Universal ne regrette rien vu les scores de Jurassic Park au cinéma : 978 millions de dollars récoltés au box-office mondial pour environ 60 millions de budget, devenant le plus gros succès de tous les temps au cinéma à l’époque avant d’être dépassé par… Titanic de James Cameron en 1997. À croire que le Néo-Zélandais voulait sa revanche inconsciemment.