Le ministère de l’Agriculture a annoncé lundi une enveloppe de 130 millions d’euros pour soutenir l’arrachage de vignes, alors que le secteur viticole traverse une crise.
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Publié le 25/11/2025 09:36
Temps de lecture : 2min

(LUDOVIC MARIN / AFP)
« Il faut qu’on produise ce qu’on est capable de vendre », déclare mardi 25 novembre sur ICI Hérault (ex-France Bleu) la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, au lendemain de l’annonce du plan d’aide du gouvernement pour les viticulteurs, avec notamment 130 millions d’euros pour l’arrachage des vignes. Structurellement, il y a une « surproduction de vin rouge », reconnaît la ministre.
La filière fait aussi face à des « événements conjoncturels qui contribuent à aggraver la situation : les droits de douane, des contingences géopolitiques qui perturbent les marchés à l’export », mais aussi des « événements climatiques, l’incendie dans l’Aude, un cumul de difficultés qui nécessitent que l’Etat, une fois encore, se porte au chevet et au secours d’une filière qui est quand même un fleuron et une fierté française », affirme-t-elle.
Annie Genevard a donc présenté « des mesures d’urgence, des mesures à caractère social, mais aussi des mesures qui doivent permettre une sortie de crise, parce que ça ne sert à rien de ne pas essayer de peser sur les contraintes qui handicapent la filière depuis des années », « avec une attention particulière portée aux jeunes parce qu’ils sont les plus fragiles. Ils se sont généralement endettés et il faut pouvoir les aider à passer le cap », détaille la ministre. Le plan d’aide promet aussi un allégement de charges sociales de 15 millions d’euros.
La France veut aussi mobiliser la réserve de crise européenne. « L’Union européenne dispose en effet d’un budget de crise qu’elle peut délivrer pour des difficultés conjoncturelles », pas pour « financer l’arrachage qui est une mesure de fond, mais l’UE peut éventuellement financer par exemple la distillation, la façon de traiter les surstocks non marchands. Certaines caves sont pleines, donc il faut pouvoir traiter ces surplus aussi bien chez les indépendants que chez les coopérateurs ». Annie Genevard attend « la réponse de l’Union européenne » sur ce point.
La ministre se rend ce mardi matin à Pérols (Hérault) pour inaugurer le Sitévi, le salon international des filières viticole, vinicole, arboricole et oléicole qui se tient jusqu’à jeudi près de Montpellier. Selon elle, la promotion du vin est essentielle à la survie de la filière, tout comme « la nécessité de se parler ». « C’est une filière qui doit continuer à se structurer et qui doit se parler pour aller à l’offensive sur les marchés à l’export notamment », explique-t-elle. La ministre considère que la production « en amont est une chose, mais il y a aussi l’aval, c’est-à-dire la façon que nous avons de promouvoir nos vins, la vente ».