La ville alsacienne est, pour quelques jours encore, l’une des étapes de l’exposition de réalisation labellisées « Architecture contemporaine remarquable » organisée par la SNCF et le ministère de la Culture.
Jusqu’à lundi prochain 1er décembre, la coque de la gare centrale de Strasbourg se pare d’emblèmes architecturaux des cent dernières années. A l’instar de ses homologues de Lille Europe, Rennes et Avignon TGV, l’infrastructure accueille la première exposition ainsi organisée en milieu ferroviaire sur des œuvres labellisées « Architecture contemporaine remarquable » (ACR).
Christian Robischon Douze réalisations labellisées s’affichent pour quelques jours encore en façade de la gare de Strasbourg (Bas-Rhin). (Christian Robischon)
Cette initiative conjointe à SNCF Gares & Connexions et au ministère de la Culture est tirée d’un fonds national de 900 photos constitué par le ministère qui a mandaté huit artistes photographes à partir de 2020.
A Strasbourg, elle concerne 18 réalisations localisées dans le Grand Est (12) et en Bourgogne-Franche-Comté (6). La sélection comprend une palette variée de logements et d’équipements publics : piscines, musée, bâtiments universitaires, écoles. Elles font partie des 223 œuvres « ACR » qui entrent ainsi dans le nouveau cadre fixé depuis 2016 par la loi LCAP, en substitution à celui de « Patrimoine du XXe siècle ».
Un label plus souple
La principale modification a consisté à ne plus figer la labellisation dans le seul XXe siècle mais à la rendre glissante dans le temps, en l’ouvrant aux réalisations affichant moins de 100 ans d’âge. La labellisation a ainsi une durée de vie limitée. Mais elle « stimule la veille, de sorte à ne pas attendre excessivement pour reconnaître la valeur d’une œuvre », souligne Lorenzo Diez, conseiller architecture à la direction régionale des Affaires culturelles (Drac) du Grand Est. Elle procure aussi de la « souplesse », poursuit-il, par rapport à une protection qui serait inutilement figée dans certains cas. « Le cadre ACR délivre en substance le message qu’il est possible de transformer, de façon qualitative s’entend », souligne Lorenzo Diez. Et ainsi, de prolonger la labellisation.
Ainsi, à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le foyer du Groupe des étudiants catholiques (GEC) signé de Jules Criqui et datant de 1930 ne perdra pas son label dans cinq ans. Signée par l’agence François-Henrion-Malgras associée à l’architecte du patrimoine Pascal Prunet pour le bailleur Batigère, sa récente restructuration fait prolonger la labellisation jusqu’en 2123.
Les réalisations exposées à la gare de Strasbourg
Ecole élémentaire Blanpain à Sedan (Ardennes)
Ensemble de logements Les Peignes à Sedan (Ardennes)
Piscine Lucien-Zins à Troyes (Aube)
Immeubles de logements les Toits rouges à Saint-Dizier (Haute-Marne)
Rotonde SNCF à Chalindrey (Haute-Marne)
Tour des coopérateurs à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Musée du fer à Jarville-la-Malgrange (Meurthe-et-Moselle)
Ensemble résidentiel les Balcons de Véchée à Malzéville (Meurthe-et-Moselle)
Faculté des sciences et technologies à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Groupe scolaire Louis-Houpert à Forbach (Moselle)
Ensemble de logements du Wiesberg à Forbach (Moselle)
Maison des Droits de l’Homme à Strasbourg (Bas-Rhin)