Le député-candidat UDR, allié du Rassemblement national, a annoncé que des personnalités issues du centre et même de gauche pourraient être sur sa liste aux municipales à Nice.
Au-delà des appartenances, Éric Ciotti explique vouloir «rassembler» pour les municipales à Nice (Alpes-Maritimes). Invité mardi de la matinale de BFM Côte d’Azur, le député-candidat UDR, allié du RN, a indiqué que sa liste «n’aura pas d’étiquette politique». «Sur le bulletin de vote, il n’y aura pas de logo de formation politique», a-t-il ajouté. Ni mention du parti à la flamme ni celui de son nouveau parti ne devraient donc être imprimés pour sa candidature à la mairie de Nice, qu’il dispute à son grand rival Christian Estrosi (Horizons).
«Ça sera une liste qui garantira le meilleur pour les Niçois», a martelé Éric Ciotti, en référence à son slogan de campagne, «le meilleur est à venir». Il prône des profils choisis pour «leurs compétences, leurs expériences et pour ce qu’ils peuvent apporter pour Nice», a-t-il poursuivi, confirmant quand même qu’«il y aura naturellement le soutien du Rassemblement national».
L’ancien président de l’OGC Nice, Jean-Pierre Rivère, et l’ex-préfète de Meurthe-et-Moselle, Françoise Souliman, ont ainsi rejoint Éric Ciotti dans sa course à l’hôtel de ville du bord de la baie des Anges.
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«Tous les horizons»
L’ex-président des Républicains, qui a fait alliance avec le RN en juin 2024, assure construire une liste pour les municipales à Nice avec «des hommes et des femmes de tous les horizons», c’est-à-dire «de partis centristes et même de gauche». «J’ai recueilli déjà l’accord de certaines personnalités», a affirmé le député lors d’un long entretien sur le plateau de la chaîne locale. Selon nos informations, Éric Ciotti a aussi tenté d’approcher des élus actuels de la majorité de Christian Estrosi, comme Pierre Fiori, plutôt d’une sensibilité de gauche.
Éric Ciotti a bien confirmé que Benoît Kandel, ex-premier adjoint du maire de Nice entre 2008 et 2013 et désormais responsable de la fédération niçoise du RN, serait sur sa liste. Le député-candidat a avancé qu’il y aurait aussi «des policiers, des commissaires, des juristes et des magistrats» pour avoir autour de lui des personnalités qui «connaissent toute la chaîne de sécurité». 69 noms doivent être présentés pour concourir au poste de maire de la cinquième ville de France.
Officiellement candidat depuis le 27 août, Éric Ciotti a assuré que ce n’était «pas une guerre» contre Christian Estrosi, son ancien mentor devenu son pire ennemi et a dénoncé «la violence» de ce début de campagne. «Si je suis candidat, c’est parce qu’il a profondément changé», a-t-il commenté.