La police est sur place ce mardi 25 novembre matin.

La police est sur place ce mardi 25 novembre matin.

Frédéric Laharie

Le lycéen a été découvert « par deux agents techniques de l’établissement », a indiqué le procureur de la République Renaud Gaudeul, précisant qu’il s’agit d’un interne scolarisé en deuxième année de classe préparatoire.

Des constatations sont en cours, réalisées par les enquêteurs du Service local de police judiciaire (SLPJ), sous l’autorité du procureur de la République, en présence du recteur de l’académie et du directeur des services de l’Éducation nationale de Gironde. Pour l’heure, aucune piste n’est privilégiée. Acte de désespoir ou chute accidentelle ? L’enquête a été confiée à la Division de la criminalité territoriale (DCT).

« Une ambiance hors du temps »

Les élèves ont compris la gravité de la situation à leur arrivée sur place pour les premiers cours, pour les externes ; au réveil à 7 heures, pour les internes, en découvrant les forces de police et les secours sur place.

« C’est le professeur de notre classe qui nous a appris qu’un élève était décédé, témoigne un élève en 2e année de prépa. L’ambiance était bizarre, c’était étrange d’être à quelques mètres de la scène du drame. On a enchaîné les cours et c’est à partir de 10 heures qu’on a commencé à en parler entre nous, que cela a commencé à devenir concret pour nous. Le professeur nous a proposé de partir, on a tous préféré arrêter le cours, prof et élèves, tout le monde était touché. »

Au fil de la matinée, certains se sont retrouvés dans un café cours Victor-Hugo, d’autres rue Sainte-Catherine devant l’autre entrée du lycée Montaigne où un conseiller principal d’éducation du lycée leur a indiqué que deux cellules d’écoutes, en lien avec la Cellule d’Urgence Médico-Psychologique ont été mises en place, l’une pour eux, l’autre pour les professeurs et personnels du lycée. « Elles resteront actives autant que nécessaire », a précisé l’Académie.

« C’est une ambiance hors du temps, témoignait un autre élève, interne. Certains sont touchés, d’autres réalisent peut-être moins pour l’instant, chacun l’appréhende à sa manière. »

En début d’après-midi, l’Académie de Bordeaux a « exprimé sa profonde tristesse et sa vive émotion, et présenté ses sincères condoléances à la famille et aux proches du jeune homme ».