Publié le
25 nov. 2025 à 14h52
Joël* n’a même pas eu le temps d’ôter son pyjama. Le jeune trentenaire porte encore une veste et un pantalon de survêtement noir et garde les traces d’une soirée « épouvantable ». Son visage reste couvert d’une fine couche de suie. « J’ai encore un peu mal à la gorge, mais ça va beaucoup mieux », assure ce locataire à actu Paris, positionné devant l’immeuble de six étages du 41 rue d’Ornano, dans le 18e arrondissement de Paris, touché par un violent incendie ce lundi 24 novembre 2025. Quatorze personnes, dont deux gravement, ont été blessées. Au lendemain du sinistre, une nuée d’acteurs viennent constater les dégâts. Propriétaires et locataires pénètrent dans la bâtisse haussmannienne gardée par deux agents de la police municipale qui filtrent les entrées. Par terre, des débris calcinés. À côté, un restaurant de street food au rideau métallique abîmé par le passage des pompiers de Paris. Quelques mètres plus loin, au marché, la vie se poursuit comme si rien ne s’était produit.
Réveillée par l’odeur de fumée
Les traits encore marqués par sa courte nuit, Chloé est la première habitante à avoir averti les pompiers, à 22h20. « J’étais couchée. J’ai senti une forte odeur de fumée. Je voyais qu’elle rentrait dans mon appartement. Les pompiers sont arrivés en quatre minutes », raconte cette jeune habitante qui loue un appartement au premier étage avec la plateforme Airbnb.
La propagation du feu dans la cage d’escalier a rendu la tache des soldats du feu complexe. Chloé a ainsi été évacuée par la fenêtre, comme tous les habitants. Désormais, la jeune femme attend de récupérer ses affaires, restées dans son logement.
« Je ne sais pas comment je vais faire pour être relogée. Mais au moins, je suis saine et sauve »
Chloé
Sinistrée
Les pompiers de Paris sortent de l’immeuble incendié et des agents de la police municipale, avec des habitants, ce mardi 25 novembre 2025. (©AG/ actu Paris)
Au troisième étage, Joël s’en est également sorti, mais avec plus de séquelles. « J’ai senti le cramé. Je suis sorti de chez moi, j’ai vu plein de gens crier dans les couloirs. C’était horrible. Je suis revenu dans mon appartement. Les pompiers sont montés par l’échelle pour venir me secourir. J’avais du mal à respirer, ils m’ont mis de l’oxygène. J’ai passé quelques heures à l’hôpital, sous surveillance. Mais je ne suis pas mort », témoigne cet habitant, les mains tremblantes.
L’origine du feu non connue
Pour le moment, l’origine de l’incendie n’a pas été communiquée. Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes de l’incendie. Un départ de feu avait déjà été observé « il y a quelques mois », note un policier municipal. Rapidement maîtrisé, il n’avait pas occasionné de dégâts. Pour un habitué des lieux, le feu pourrait être le fruit de la « bêtise humaine ».
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En attendant de savoir les raisons du sinistre, les occupants des 45 logements cherchent une situation de relogement. Contacté, le syndic de la copropriété n’a pas pas répondu à nos sollicitations sur place.
*Le prénom a été modifié à la demande de l’intéressé
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