Trois personnes ont été blessées à Kiev lors d’une attaque de missile, a annoncé dimanche 6 avril, le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko. Cette annonce intervient deux jours après une frappe russe meurtrière sur Kryvyï Rig, la ville natale du président Volodymyr Zelensky, où 18 personnes, dont une dizaine d’enfants, ont perdu la vie.
Sur Telegram, l’édile de la ville a d’abord fait état d’explosions dans la capitale et d’une « attaque de missile en cours » sur Kiev. Il a ensuite précisé qu’au moins trois personnes avaient été blessées dans différents quartiers de la capitale ukrainienne.
Simultanément, la défense anti-aérienne ukrainienne a émis des alertes pour plusieurs régions, notamment Kharkiv, Mykolaïv et Odessa, en raison de missiles pénétrant par le nord, dans la région de Tcherniguiv, et se dirigeant vers le sud. Ces alertes ont toutefois été levées par la suite.
Une réaction « faible » des États-Unis
Face à l’intensification des frappes russes, le commandement des forces armées polonaises a annoncé que, compte tenu de l’activité aérienne accrue de la Fédération de Russie frappant des cibles dans l’ouest de l’Ukraine, les aviations polonaises et alliées ont entamé des opérations dans l’espace aérien polonais. De son côté, le ministère russe de la Défense a indiqué avoir intercepté et détruit 11 drones ukrainiens.
Samedi 5 avril, Volodymyr Zelensky avait dénoncé la réaction « faible » des États-Unis après la frappe meurtrière de Kryvyï Rig. L’ambassadrice américaine en Ukraine, Bridget Brink, avait exprimé son horreur face à cet acte, qualifiant l’attaque de « frappe de missile balistique », mais sans préciser son origine russe. Zelensky a alors accusé Washington de « peur » de mentionner la Russie comme responsable de l’attaque.
Cette frappe, l’une des plus meurtrières des dernières semaines, a particulièrement choqué en raison de l’âge des victimes, de trois à 17 ans. Il est rare que Volodymyr Zelensky adopte un tel ton envers ses alliés. Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, Washington a été son principal soutien militaire et financier, bien que le président américain Donald Trump ait régulièrement exprimé des critiques envers son homologue ukrainien.
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