« Des gens qui se comportent comme des voyous. » Voilà comment Sébastien Martin, ministre délégué à l’Industrie, a décrit Greybull , qui a repris Ascometal en 2024 pour le laisser tomber un an plus tard. Ce fonds d’investissement britannique n’y a investi que 1,5 M€ sur les 90 promis, dont 15 en fonds propres. Là où l’État s’est de son côté acquitté des 85 M€ demandés. Forcément, l’épisode, qui laisse sur le carreau près de 500 salariés lorrains des sites de Hagondange et de Custines, donne envie de se pencher sur Greybull. Et de découvrir son CV peu reluisant.
Créé en 2010 et dirigé par un Français, le fonds se fait connaître négativement dès 2012 par la faillite des magasins Comet, le Darty britannique, rachetés un an plus tôt. Plus de 6 000 emplois disparaissent. Rebelote en 2017 avec la fermeture spectaculaire de la compagnie aérienne Monarch, acquise en 2014. À la clé : 1 700 emplois supprimés et 110 000 passagers bloqués à travers le monde. Le ministre anglais des transports,…