La préservation de la biodiversité reste un enjeu incontournable pour ceux qui travaillent avec le vivant au quotidien. Sans elle, pas de rendements agricoles. « Le modèle le plus répandu en Lorraine est la polyculture/élevage et c’est déjà une agriculture résiliente, affirme Laure Genin, cheffe d’exploitation en Meurthe-et-Moselle et vice-présidente de la chambre d’agriculture 54. Pourquoi ? Parce que les céréales non calibrées qu’on ne peut pas donner à l’homme servent d’alimentation aux vaches.
Des leviers d’action pour les agriculteurs
Ensuite, nos bêtes apportent du fumier qu’on utilise comme engrais dans nos champs. C’est un cycle vertueux. » Elle a rappelé l’importance de l’élevage pour la préservation des prairies permanentes essentielles à la biodiversité mais aussi l’implantation de haies pour attirer pollinisateurs et oiseaux. « On a replanté 500 km de haies en Lorraine ces dernières années, souligne Gilles Frene, de la Chambre d’agriculture 55 et pilote régional biodiversité.
Planter des haies entretenir le milieu, protéger les prairies naturelles, créer des zones enherbées dans les terres agricoles et favoriser l’accueil des auxiliaires de cultures ont été les leviers d’actions des agriculteurs évoqués lors de cette table ronde pour favoriser la biodiversité. Selon Gilles Frene, ces mesures « apportent des gains financiers aux agriculteurs car une quantité moindre d’engrais est utilisée et, en plus, grâce aux prairies, on stocke davantage de carbone et on préserve la ressource en eau ».