Ce n’était qu’une question de temps. L’issue semblait inéluctable pour Montpellier. Les Héraultais sont officiellement relégués en Ligue 2 sans même avoir joué dans cette 31e journée de Ligue 1. Le nul 1-1 du Havre face à l’AS Monaco a définitivement condamné les hommes de Zoumana Camara qui recevront Reims ce dimanche dans une ambiance qui s’annonce particulièrement tendue.
Cela faisait 16 ans que les Montpelliérains étaient installés dans l’élite. Parmi ces 16 années, le MHSC avait connu une période faste avec un titre de champion de France surprise en 2012, trois ans après leur retour en Ligue 1.
Une saison catastrophique
Avec 15 petits points au compteur, l’équipe emmenée par Teiji Savanier n’a engrangé que quatre succès, concédé trois nuls et essuyé 23 revers. Les Montpelliérains sont, à la fois, la pire attaque (22 buts) et la pire défense de l’élite (71 buts). Pourtant, au début de la saison, le spécialiste des statistiques, Opta, avait estimé que Montpellier allait finir à la 11e place. Pire encore, il prédisait que les Héraultais n’avaient que 0,8% de chances de finir derniers.
Le sort de Montpellier en est que plus cruel alors que le club de l’Hérault fêtait, cette saison, son cinquantenaire. Depuis sa remontée en Ligue 1, il n’avait jamais terminé au-delà de la 15e place. Cette saison, la chute est cruelle. Le MHSC a passé 22 des 30 journées à la dernière position. Au-delà de leur échec en Championnat, les Montpelliérains ont également concédé un échec cuisant en Coupe de France avec une élimination surprise face aux amateurs de Puy-en-Velay (0-4) dès son entrée en lice en 32es de finale de la compétition.
Des scandales en dehors du terrain
Au-delà de ses déboires sportifs, les Héraultais ont aussi fait parler d’eux en dehors du terrain. « Quand tu touches 210 000 euros par mois, non », avait répondu Teiji Savanier à un supporteur de Puy-en-Velay qui lui demandait si ça faisait mal d’être dernier de Ligue 1 lors de la déroute en Coupe de France.
En mars 2025, dans un match de la peur face à Saint-Etienne, les supporteurs du MHSC déclenchent un incendie en tribunes alors que les Verts mènent sur le score de 2-0. L’interruption du match est alors décrété ainsi que le score définitif de la rencontre. « Ça veut dire qu’on est mauvais et qu’on n’a pas notre place en Ligue 1, point barre », avait alors lâché Jean-Louis Gasset remercié le 8 avril entrainant la nomination d’un troisième entraineur cette saison sur le banc, Zoumana Camara.
Quelques jours plus tard, nouvel épisode douloureux pour le MHSC. Le président, Laurent Nicollin, s’en prend sévèrement à des personnes du club au micro de DAZN: « Il y a des gens, quoi qu’il arrive, leur histoire avec le club est finie. On va repartir sur des bases saines avec des gens sains, et pas des gens qui sont là juste pour leur gueule ». Ce message assassin touche alors en plein coeur Jordan Ferri qui le découvre en direct. L’ancien Lyonnais décide alors de ne pas poursuivre l’interview.
La nomination de Zoumana Camara sonnait déjà comme une préparation à la Ligue 2. L’ancien défenseur du PSG qui assure sa toute première mission sur un banc d’une équipe professionnelle a déjà assuré « préparer l’avenir » qui se dessinera donc dans le deuxième échelon du foot français 17 ans après.
Article original publié sur RMC Sport