- Le tribunal correctionnel de Nice a convoqué le rappeur Freeze Corleone le 16 février prochain pour des faits d’apologie du terrorisme.
- De son vrai nom Issa Lorenzo Diakhaté, l’artiste est visé par plusieurs plaintes de victimes de l’attentat qui a fait 86 morts sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016.
- Il semble se mettre dans la peau de l’auteur de l’attaque, dans la chanson « Haaland », qui a provoqué l’indignation à sa sortie l’an dernier.
Il a rendez-vous avec la justice. Le rappeur Freeze Corleone est convoqué le 16 février 2026 devant le tribunal correctionnel de Nice pour des faits d’apologie du terrorisme en utilisant un service de communication au public en ligne, a annoncé le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli. Cette décision fait suite à l’audition libre de l’artiste ce mardi 25 novembre. Après avoir ignoré plusieurs convocations, il a refusé de répondre aux questions des enquêteurs.
Freeze Corleone fait l’objet d’une enquête ouverte en février 2024 après la sortie de la chanson « Haaland ». Dans ce duo avec le rappeur allemand Luciano, il semble s’identifier à l’auteur de l’attentat du 14 juillet 2016, qui avait fait 86 morts et des centaines de blessés sur la Promenade des Anglais à Nice. L’homme avait foncé dans la foule à bord d’un poids-lourd, selon un mode opératoire préconisé par l’organisation État islamique, avant d’être tué par la police. « En défense j’suis Kalidou, t’es Lenglet. Burberry comme un grand-père anglais. J’arrive dans l’rap comme un camion qui bombarde à fond sur la… », lance le rappeur dans ce morceau sans prononcer le nom de la célèbre avenue qui borde la mer Méditerranée.
Lâché par sa maison de disques pour une autre chanson
Dès le lendemain de la publication du morceau, plusieurs élus niçois avaient fait part de leur indignation. Le fondateur de l’association de victimes Life for Nice, Jean-Claude Hubler, s’était dit « horrifié ». Entendues dans le cadre de l’enquête préliminaire, plusieurs victimes ont depuis déposé plainte, selon le parquet. Plusieurs concerts de Freeze Corleone avaient dans la foulée été interdits à travers la France, en raison du risque que des propos injurieux y soient tenus.
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De son vrai nom Issa Lorenzo Diakhaté, cette figure marquante du rap français n’en est pas à ses premiers démêlés judiciaires. Il avait fait l’objet d’une enquête en 2020 pour « provocation à la haine raciale » après la diffusion de clips contenant notamment des paroles telles que « J’arrive déterminé comme Adolf dans les années 30 » ou « tous les jours RAF (rien à foutre) de la Shoah ». Si les investigations avaient été classées sans suite, il avait été lâché par son label Universal Music qui s’était offusqué de « propos racistes inacceptables ».
La rédaction de TF1info avec AFP
