Pour qu’il nous évoque son Bikingman et son vélo gravel, le Orbea Terra, on a retrouvé Loïc Chetout au Roc d’Azur. Le gaillard parle comme il roule : sans freins, sans filtre, sans pause. Entre deux relances et trois remarques sur la trace, il nous a raconté son épreuve ultradistance au Maroc, son duo avec Céline Pariès et les 1000 kilomètres passés sur leurs vélos. Une discussion en mouvement, plus naturelle qu’un entretien statique, à découvrir dans la vidéo ci-dessous et l’article juste après.
Retour sur le Bikingman Maroc avec Loïc Chetout et son Orbea Terra : pourquoi rester immobile quand on peut être en mouvement
Orbea nous proposait une interview classique. Assise, posée, cadrée. Mais aller discuter avec Loïc Chetout de cette manière, c’est un peu comme faire un Bikingman sur home-trainer : techniquement possible, mais un peu hors contexte en définitive.
Loïc Chetout, ex-cycliste pro, YouTubeur, ultracycliste, coach sportif et expert en trajectoires sans les freins
Alors on l’a retrouvé sur la rando Roc Gravel, histoire de le laisser raconter son Bikingman marocain pendant qu’on pédalait avec lui (enfin plutôt, derrière lui). Une discussion dynamique, entre quelques vannes et des singles descendants à fond de train.
Avec cet ancien cycliste pro et désormais coach sportif et YouTubeur, aussi bavard que taquin, ce format s’est vite imposé. Il nous a expliqué comment il avait traversé 1000 kilomètres de chaleur, de caillasse et d’Atlas marocain, avec son Orbea Terra.
Le Bikingman au Maroc raconté depuis le terrain
Loïc l’a fait en duo avec Céline Pariès, dirigeante de la Maison Pariès, un confiseur de renom au Pays Basque. Mille kilomètres à travers l’Atlas et les zones désertiques. 91 heures d’aventure, dont 57 heures de selle.
Loïc Chetout et sa collègue de Bikingman 1000, Céline Pariès © Bikingman
Une épreuve qui n’a rien de la balade touristique : 40 % d’abandons, et des sections techniques qui flirtent franchement avec le VTT. Il faut dire que la chaleur était extrême ; jusqu’à 46°C sur la première journée. « J’ai fait une grosse déshydratation, sans m’en rendre compte. J’ai bu 8 litres et j’avançais pas », nous dit-il.
La gestion du sommeil n’a pas été plus simple. L’idée de départ : faire 250 kilomètres par jour, avec quatre ou cinq heures de repos sur chaque checkpoint. La réalité : une heure de moins chaque nuit, jusqu’à n’en garder qu’une seule pour la dernière partie.
Le Orbea Terra, troisième membre du duo
Loïc et Céline roulaient tous deux sur le nouveau Orbea Terra. Celui que j’avais découvert et tester lors d’un press camp en mai dernier. En bon routier qui se respecte, le Youtubeur préfère rouler sur des machines ultralight de 6 kg. Il a néanmoins été très surpris du comportement du vélo gravel basque.
Le Orbea Terra de Céline © Bikingman
« Dans ma tête, j’allais partir avec une enclume ! », nous confie-t-il en se marrant. Le vélo gravel en carbone du fabricant de Mallabia reste pour autant l’un des plus légers du marché ; un peu plus de 8 kg seulement.
Avec un chargement d’environ 6 kg pour Céline comme pour Loïc, le Terra s’est finalement avéré maniable, stable, assez confortable pour absorber la fatigue cumulative. Loïc insiste sur ce point : il s’est senti bien sur ce cadre pensé pour la longue distance, « destiné à être chargé et à rouler des heures et des heures », dixit l’intéressé.
Mental de finishers
Dans ce genre d’épreuve d’ultradistance, le résultat importe presque moins que le fait de simplement franchir la ligne d’arrivée. 40% d’abandon, rappelez-vous ! Néanmoins, Céline et Loïc terminent joliment leur aventure avec une très belle seconde place sur le podium dans le classement duo. Ils arrivent 16ᵉ et 17ᵉ au général, pour 90 participants. Pas mal, non ?
© Bikingman
Si vous voulez avoir plus de détails sur cette aventure marocaine de 1000 km, Loïc a fait un récap complet de près d’une heure. Sinon, pour suivre tout simplement Loïc dans ses prochaines aventures, abonnez-vous à sa chaine YouTube « Sans les freins » ; il est aussi présent sur Instagram.
Pour en savoir plus sur le Orbea Terra, vous pouvez aller lire ma prise en main au Pays basque espagnol. Lors de notre interview avec Loïc dans le Sud, je roulais sur le Terra Race, la version orientée performance.
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